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Actualités - REPORTAGE

CORRESPONDANCE - « La jungle du rouge à lèvres » de l’auteur de « Sex and the City » Après les amours, le grand frisson du pouvoir

WASHINGTON-Irène MOSALLI On la rediffuse parce que l’on n’arrive pas à l’oublier. Il s’agit de la célèbre série télévisée Sex and the City qui, l’an dernier, a clôturé six années d’une belle existence sans pour autant lasser les téléspectateurs. Cette série avait été inspirée par la chronique de la journaliste Candace Bushnell, du New York Observer, et du recueil du même nom édité en 1997. Rappelons que c’est là une approche de la sociologie de la sexualité vue à travers l’expérience de quatre jeunes femmes, dans leur trentaine, pas encore mariées et appartenant au monde des arts et des affaires de New York, un Big Apple, paradis des célibataires. Elles sont belles, séduisantes et intelligentes. Ce sont Carrie (Sarah Jessica Parker), journaliste qui étudie les relations homme-femme au sein de la jungle new-yorkaise ; Samantha (Kim Catrall), la mante religieuse de la bande et fière de l’être ; Charlotte (Kristin David), jolie brune, gérante d’une galerie d’art et la plus candide du quatuor ; et Miranda (Cynthia Nixon), une avocate à succès. Et l’on avait vécu avec elles leurs amours sulfureuses et tous les aspects de la vie du New York branché. La série télévisée avait pris fin lorsqu’elles approchaient dangereusement de la quarantaine. Quarantaine, amour et carrière Leur génitrice initiale, Candace Bushnell (46 ans), semble avoir redemarré dans un nouvel ouvrage qu’elle vient de publier sous le titre La jungle du rouge à lèvres. Mais en abordant une autre étape de vie. Cette fois, elle met en scène trois femmes obsédées par la réussite professionnelle : « Le succès est le nouveau sexe », dit-elle, faisant de cette priorité le centre de son roman. Elle ajoute : « De plus, la plupart des femmes travaillent. Et il est donc normal qu’après une vie amoureuse bien remplie, elles veuillent en faire autant pour leur carrière. Bien sûr en n’occultant pas leurs coups de cœur. » L’auteur place donc ses héroïnes au seuil de la quarantaine et dans l’impitoyable univers new-yorkais des affaires. Encore plus impitoyable pour la gent féminine. D’où le titre de son livre, La jungle du rouge à lèvres. Qui sont-elles ? Nico, brillante et flamboyante directrice d’une revue de mode et l’une des plus puissantes femmes dans le monde de l’édition. Wendy qui, à force d’audace et de cran, s’est retrouvée à la tête d’une maison de production de films. Victory, enfin, est la coqueluche de l’univers de la mode qui a trimé pour imposer sa griffe. Qui dit mieux en matière de femmes de tête à des postes clés ? Oui mais à quel prix, découvre-t-on à l’heure des bilans des vies privées. Tout à coup, Nico, qui a tout, beauté et pouvoir, réalise que tout cela n’est pas suffisant : une crise de milieu de vie, vécue généralement par la majorité. Pour Wendy, tout va on ne peut mieux et elle arrive à venir à bout de la compétition féroce dans l’industrie du cinéma. Cela se fait seulement au détriment de son mariage qui commence à battre de l’aile. Victory est certes devenue une icône de la mode ; elle se bat pour maintenir son affaire au top, tout en se battant parallèlement pour mener à bien sa relation avec celui qu’elle pense être l’homme de sa vie. Les héroïnes de Sex and the City étaient, avant tout, préoccupées par leurs amours. Ici, elles sont à la recherche du grand frisson du pouvoir. À noter que l’on a dit qu’après Sex and The City, on ne pourra plus jamais parler de sexe « faible ».

WASHINGTON-Irène MOSALLI

On la rediffuse parce que l’on n’arrive pas à l’oublier. Il s’agit de la célèbre série télévisée Sex and the City qui, l’an dernier, a clôturé six années d’une belle existence sans pour autant lasser les téléspectateurs. Cette série avait été inspirée par la chronique de la journaliste Candace Bushnell, du New York Observer, et du recueil...