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Actualités - CHRONOLOGIE

BASKET-BALL - L’équipe de France réalise un exploit en atteignant les demi-finales aux dépens de la Lituanie L’inattendue renaissance française lors de l’Euro 2005

L’exploit réussi contre la Serbie-et-Monténégro, championne du monde, en match de barrage de l’Euro de basket, n’était pas le dernier souffle d’une équipe de France au bord de l’asphyxie. Le succès acquis la veille face à la Lituanie en quarts de finale (63-47) constitue bien la deuxième étape d’une renaissance aussi inattendue que spectaculaire. Pour le directeur technique national, Jean-Pierre de Vincenzi, elle est fondée sur un changement de hiérarchie à l’intérieur de l’équipe de France, aujourd’hui articulée « autour d’un axe Antoine Rigaudeau-Frédéric Weis ». Considéré comme le leader naturel des Bleus avant le début du tournoi, Tony Parker a été relégué dans un rôle de sixième homme qui correspond mieux à son état de forme du moment, une nouvelle fonction qu’il accepte sans sourciller. « L’apport d’Antoine Rigaudeau au poste de meneur est fondamental, affirme l’entraîneur Claude Bergeaud. Depuis deux matches, notre jeu n’est pas très beau, sans volonté d’agresser le panier. Mais désormais, on ne balance plus la balle. » Cette adaptation au style de basket pratiqué habituellement sur le Vieux Continent est possible car la sélection nationale a trouvé in extremis le pivot de grande taille qui lui manquait en Frédéric Weis (2,17m). Alors qu’il n’avait joué que dix minutes avec les Bleus lors du dernier match de préparation, le Lorrain est devenu petit à petit indispensable. Contre la Lituanie, « il a réalisé son meilleur match en équipe de France avec la demi-finale des Jeux olympiques de Sydney contre l’Australie, » affirme le sélectionneur. « Nos intérieurs sont au niveau de la compétition », ajoute Antoine Rigaudeau, confirmant le rôle essentiel tenu par l’ailier Florent Pietrus (11 rebonds contre la Lituanie, comme Frédéric Weis) Florent Pietrus, certainement le joueur le plus tonique de l’Euro avec le Russe Andreï Kirilenko, refuse cependant le titre de « capitaine de défense » que beaucoup lui attribuent. Long terme « Il ne faut pas oublier que c’est mon frère (Mickaël) qui a muselé le leader adverse », Ramunas Siskauskas (deux points), rappelle l’ailier de Malaga. « Tous les joueurs m’ont applaudi pour cela, raconte fièrement Mickaël Pietrus. Même Claude Bergeaud est venu m’embrasser. C’est rare ! » Avec cette suprématie défensive qui a permis de limiter la Lituanie à 47 points, le plus petit score du tournoi, on en oublierait presque l’importance de Boris Diaw en attaque. « C’est un peu surprenant, mais il est aujourd’hui notre leader offensif, » déclare Frédéric Fauthoux, son ancien équipier à Pau-Orthez. Auteur de 18 points, « Bobo » semble totalement insensible aux éloges concernant sa propre personne, un comportement aux antipodes de ses collègues serbo-monténégrins de NBA, souvent jaloux les uns des autres, selon de nombreux observateurs. Pour Diaw, il n’est de réussite que collective, un cliché dans le monde des sports d’équipe, mais qui fleure bon la sincérité dans la bouche de chaque international français. « Je suis excité par la qualification pour le Mondial, affirme Mickaël Pietrus. Comme ça, on pourra se retrouver l’année prochaine. » Les Bleus n’ont plus participé à un championnat du monde depuis 1986. Ils avaient bénéficié cette année-là d’une invitation. Pour trouver la trace d’une dernière qualification obtenue par le biais du terrain, il faut remonter à 1963. Le cadet des frères Pietrus pense, lui, déjà au prochain objectif des Bleus : se qualifier pour les JO de 2008 à Pekin. Une projection vers l’avenir qui ne peut que satisfaire Jean-Pierre de Vincenzi. Sévèrement fâché avec le précédent sélectionneur Alain Weisz, qui n’était pas parvenu à qualifier les Bleus pour le Mondial 2002 et les JO 2004, le DTN se félicite que « l’équipe de France puisse aujourd’hui bâtir sur le long terme. »
L’exploit réussi contre la Serbie-et-Monténégro, championne du monde, en match de barrage de l’Euro de basket, n’était pas le dernier souffle d’une équipe de France au bord de l’asphyxie.
Le succès acquis la veille face à la Lituanie en quarts de finale (63-47) constitue bien la deuxième étape d’une renaissance aussi inattendue que spectaculaire.
Pour le directeur technique...