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Nucléaire - La Russie rejette la résolution européenne contre Téhéran AIEA : L’UE propose une résolution moins dure sur l’Iran

Les Européens, toujours inquiets des intentions nucléaires iraniennes, ont renoncé hier à demander à l’Exécutif de l’AIEA de saisir pour le moment le Conseil de sécurité de l’ONU sur l’Iran, notamment à cause de l’opposition de pays comme la Russie. En renonçant à renvoyer le dossier nucléaire iranien devant le Conseil de sécurité, l’Union européenne a voulu ainsi garder « l’unité de la communauté internationale », en l’occurrence celle du conseil des gouverneurs de 35 États de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), a expliqué à Paris le chef de la diplomatie française, Philippe Douste-Blazy. Même un nouveau projet de compromis, proposé par la Grande-Bretagne, la France et l’Allemagne (UE3), n’a pas obtenu l’aval de la Russie. Lors d’une rencontre avec la troïka de l’UE, les Russes en ont barré un passage critiquant le « non-respect » par l’Iran de ses obligations en matière de non-prolifération nucléaire parce que cela pourrait ouvrir la voie à un renvoi ultérieur aux Nations unies à New York, a précisé un diplomate occidental. Le nouveau projet européen dénonce de « nombreux manquements et violations par l’Iran de ses obligations de garanties suivant le Traité de non-prolifération » (TNP). L’UE3 a tenté depuis le début de la semaine, avec le soutien des États-Unis, de pousser l’AIEA à en référer à l’ONU à New York. Les Occidentaux reprochent notamment aux Iraniens de continuer la conversion d’uranium – une étape vers l’enrichissement – malgré la demande expresse de l’AIEA. Mais la Russie, la Chine et les pays non-alignés s’opposent à une telle saisie. Cependant, s’il n’y avait pas d’unanimité sur son nouveau texte de compromis, l’UE, soutenue par les États-Unis, en reviendrait à son premier projet plus dur et demanderait un vote, selon des sources occidentales. « On est en pleine incertitude », a noté hier soir un diplomate proche de l’agence, sans pouvoir assurer que le conseil des gouverneurs se réunirait bien vendredi matin. Commencées en novembre 2004, les négociations avec l’UE3 ont capoté en août. Dans leurs interventions hier matin, les délégations de Russie, de Chine, d’Inde, d’Afrique du Sud et d’Algérie ont souligné qu’ils voulaient que le dossier reste traité par l’AIEA, sans pour autant donner un blanc-seing à l’Iran. L’Iran, soulignant sa volonté de coopération, a invité hier le directeur de l’AIEA, Mohammed el-Baradei, à visiter Téhéran, a indiqué l’ambassadeur iranien Mohammed Akhonzadeh. Le secrétariat de M. el-Baradei a confirmé l’invitation, sans indiquer si elle avait été acceptée. Dans ce contexte particulièrement tendu, l’Iran a toutefois fait défiler son arsenal militaire hier à Téhéran et a menacé de répliquer à toute attaque contre la République islamique. Cette parade militaire annuelle est organisée pour célébrer l’anniversaire du début de la guerre contre l’Irak (1980-1988). « Nous avons toujours dit que nous souhaitions entretenir des relations amicales avec les autres pays », a déclaré le président iranien Mahmoud Ahmadinejad, qui assistait à sa première parade militaire en tant que chef de l’État. « (Mais) ceux qui ont décidé de malmener l’honneur et la dignité de notre nation, et qui souhaitent mettre à l’épreuve ce qui a été déjà éprouvé par le passé devraient savoir que les flammes de la colère de notre nation sont brûlantes et destructrices », a-t-il ajouté.
Les Européens, toujours inquiets des intentions nucléaires iraniennes, ont renoncé hier à demander à l’Exécutif de l’AIEA de saisir pour le moment le Conseil de sécurité de l’ONU sur l’Iran, notamment à cause de l’opposition de pays comme la Russie.
En renonçant à renvoyer le dossier nucléaire iranien devant le Conseil de sécurité, l’Union européenne a voulu ainsi...