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Les critiques de Walid el-Asmar, ingénieur libanais vivant au Texas « Un impact négatif certain sur l’environnement »

Dans une lettre ouverte qu’il nous a envoyée de Houston – Texas, Walid el-Asmar, « floating systems engineer », écrit : « Dans un article publié le 25 août 2005, L’Orient-Le Jour rapporte les propos des promoteurs de l’île flottante de Jounieh sur l’impact environnemental de ce projet. La construction de l’île, selon eux, ne causerait « aucun dommage à l’environnement ». Ce genre de propos manque gravement de professionnalisme. L’une des notions fondamentales que l’on apprend en devenant ingénieur est qu’il n’existe pas de projet de construction qui n’ait « aucun » impact sur l’environnement. L’impact est d’ailleurs le plus souvent proportionnel à la taille du projet. Il existe peu d’informations sur Internet concernant le concept de l’île flottante développée par Abdallah Daou. Il semble toutefois que l’usage de matériaux non polluants soit mis en avant pour appuyer les arguments des promoteurs. En supposant qu’une fois opérationnelle l’île flottante ne dégage aucune substance polluante (ce qui serait très improbable en soi), il est malgré tout insensé d’ignorer l’impact subi par l’environnement durant la construction. En effet, aucun chantier naval n’a la capacité de construire en entier un système flottant de cette taille. Il est donc normal que l’assemblage des différentes composantes de l’île se fasse sur l’eau. L’expérience mondiale dans ce type de procédure est relativement courte. Les SPARtm, seules plates-formes pétrolières assemblées sur l’eau, ne sont faites que de deux parties, dont une seulement immergée. L’île, qui sera sans doute composée de beaucoup plus d’éléments exposés à la force des vagues, sera bien plus difficile à monter. Ce processus nécessitera l’usage de plusieurs navires et ne se fera pas sans le rejet dans la mer de divers déchets de construction. D’autre part, l’île doit être maintenue en place par un important système d’ancrage, composé sans doute de plusieurs douzaines de lignes. Au fond de la mer, chaque ligne d’ancrage se terminera par un forage de plusieurs mètres de profondeur, équipé de divers matériels électroniques de contrôle. Le processus d’installation ne se fera naturellement pas sans impact sur l’environnement. Et si les concepteurs de l’île préfèrent utiliser un système de positionnement dynamique (DPS), l’île devra être équipée de nombreuses hélices en fonctionnement permanent. Mis à part la pollution sonore, ce genre de système présente un danger pour la faune . Sur le site Web de Arab Science and Technologie Foundation, il est précisé que le retour sur l’investissement du projet de l’autre île flottante du Dr Daou, au Koweït, est de 35%. Il est peu surprenant qu’au Liban un tel argument économique prime sur le souci de préservation de l’environnement (…) L’article de L’Orient-Le Jour termine par mentionner l’appui à ce projet du président Lahoud, qui « a passé une grande partie de sa vie en mer ». Cette information n’a pas de valeur. L’expérience en mer n’est pas une mesure de l’expertise d’une personne en matière de pollution. »
Dans une lettre ouverte qu’il nous a envoyée de Houston – Texas, Walid el-Asmar, « floating systems engineer », écrit :
« Dans un article publié le 25 août 2005, L’Orient-Le Jour rapporte les propos des promoteurs de l’île flottante de Jounieh sur l’impact environnemental de ce projet. La construction de l’île, selon eux, ne causerait « aucun dommage à l’environnement...