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Actualités - CHRONOLOGIE

ÉVÉNEMENT L’art contemporain s’expose sur le mode traditionnel à la Biennale de Pékin

Les organisateurs de la Biennale de Pékin cultivent le goût du paradoxe et privilégient cette année la peinture et la sculpture, « deux formes d’art traditionnelles », lors de cette manifestation dédiée à l’art contemporain en Chine. La deuxième Biennale internationale pékinoise, qui s’est ouverte hier lundi et se tiendra jusqu’au 20 octobre, a pour thème principal les relations entre « art et préoccupations humanistes ». Elle accueillera des œuvres de plasticiens ayant révolutionné l’art contemporain, tel Andy Warhol, tout en mettant à l’honneur les techniques de création classiques. Alors que les mutations de l’art au cours du XXe siècle avaient conduit à la consécration de nouvelles formes d’expression, comme la vidéo, l’installation ou la performance, « la peinture et la sculpture n’ont pas épuisé leur potentiel de créativité », estime Jin Shangyi, président de l’Association des artistes chinois. Ce choix avait déjà caractérisé la première Biennale en 2003. « Nous ne voulons pas une manifestation nécessairement radicale et nous n’ambitionnons pas de concurrencer les autres Biennales, en particulier celle de Venise, sur le plan des nouvelles techniques », souligne Liu Dawei, son adjoint. « Beaucoup de créateurs étrangers apprécient le “conservatisme” de la Biennale de Pékin, qui consacre une place importante à la peinture et à la sculpture, souvent marginalisées dans beaucoup d’expositions d’art contemporain », observe par ailleurs Tao Qin, vice-secrétaire de l’Association des artistes chinois. La manifestation possède un fort caractère international : 323 œuvres en provenance de 61 pays ont été sélectionnées pour être présentées dans deux grands musées de la capitale. Plusieurs expositions thématiques seront organisées dont certaines dédiées aux déclinaisons de l’art contemporain en Italie, en Russie et en Ouzbékistan. Outre celles de Warhol, des œuvres de l’Allemand Gerard Richter, de l’Italien Sandro Chia, ou encore des Britanniques Allen Jones et John Bellany seront présentées. La peinture chinoise traditionnelle représentera plus d’un tiers des quelque 170 travaux d’artistes chinois au programme. Wang Yong, chercheur de l’Institut de recherche sur les beaux-arts et membre du comité de sélection de la Biennale, insiste néanmoins sur la spécificité d’une « identité chinoise en art contemporain », encore « en construction ». Les artistes chinois témoignent d’un « réel dynamisme » en la matière et occupent « une place particulière » sur la scène internationale, analyse-t-il. À l’occasion du soixantième anniversaire de la création des Nations unies, « nous voulons rendre l’art contemporain plus proche du public et de la société », estimant qu’il « devrait promouvoir la recherche de la paix » et « un développement harmonieux entre les hommes et la nature », commente Jin Shangyi. La première édition de la Biennale avait rencontré un accueil favorable, attirant plus de 20 000 visiteurs par jour, selon les organisateurs. Des artistes de 45 pays différents y avaient participé. L’art contemporain connaît un engouement croissant en Chine, où se multiplient les expositions et ateliers d’artistes autant chinois qu’étrangers et où a été créé le Camp d’art international de Pékin (CAIP), une des plus vastes communautés d’artistes du pays. La Biennale 2005 est organisée conjointement par l’Association des artistes chinois, la Fédération chinoise des cercles littéraires et artistiques, et la municipalité de Pékin.

Les organisateurs de la Biennale de Pékin cultivent le goût du paradoxe et privilégient cette année la peinture et la sculpture, « deux formes d’art traditionnelles », lors de cette manifestation dédiée à l’art contemporain en Chine.
La deuxième Biennale internationale pékinoise, qui s’est ouverte hier lundi et se tiendra jusqu’au 20 octobre, a pour thème principal les...