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ENTREPRISES Les sociétés familiales, au cœur de l’économie mondiale

Les entreprises familiales, qui représentent 75 % des entreprises en Europe, 60 % des sociétés cotées aux États-Unis et quasiment 100 % de l’économie en Asie ou au Moyen-Orient, affichent des performances souvent bien supérieures à celles de leurs consœurs à l’actionnariat non familial, selon les experts. Tout d’abord, contrairement à certaines idées reçues, les entreprises familiales ne sont pas toutes des PME. Certes, pour 80 % d’entre elles, « c’est le magasin du coin », reconnaît Joachim Schwass, professeur de « Family Business » à l’institut de management suisse IMD. Mais il y a aussi de grands noms comme BMW, Carrefour, Mars, Toyota ou encore Wal-Mart qui emploie 1,3 million de salariés. Certaines d’entre elles comme la française Peugeot, fondée au début du XIXe siècle, ou l’Américaine Ford, aujourd’hui dans sa cinquième génération, plongent leurs racines dans un passé lointain. C’est au Japon qu’officient les plus anciennes d’entre elles, comme l’ébéniste Kongo Gumi, fondé au VIIe siècle, ou le Hoshi Hotel, dans sa 46e génération ! Selon des études présentées lors de la réunion du Réseau des entreprises familiales (FBN), qui s’est tenue à Bruxelles de mercredi à vendredi, les entreprises familiales présentent des taux de rendement de l’actif de 20 à 30 % supérieur à ceux des sociétés non familiales. Selon Joachim Schwass, les entreprises familiales sont avantagées, car « elles pensent en terme de prochaine génération et agissent en fonction de ce qui est le mieux pour leurs enfants », tandis que les autres réfléchissent, dans le meilleur des cas, à un horizon de cinq ans. Les entreprises familiales doivent elles aussi faire face à des difficultés. Seules 12 % survivent à la troisième génération et 3 % à la quatrième. L’une des principales causes de mortalité est probablement l’absence de plan de succession, de l’aveu des firmes elles-mêmes. Si ces entreprises tendent à défendre la tradition, elles n’en oublient pourtant pas l’innovation, souligne le président du FBN, Hans Jacob Bonnier. Pour preuve, le conglomérat allemand Haniel « qui en dix ans a changé l’origine de ses revenus à 90 % », en mettant sur le marché de nouveaux produits.
Les entreprises familiales, qui représentent 75 % des entreprises en Europe, 60 % des sociétés cotées aux États-Unis et quasiment 100 % de l’économie en Asie ou au Moyen-Orient, affichent des performances souvent bien supérieures à celles de leurs consœurs à l’actionnariat non familial, selon les experts.
Tout d’abord, contrairement à certaines idées reçues, les entreprises...