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ÉNÉRGIE - Inquiétudes au sujet de l’approvisionnement en brut malgré un large surplus L’OPEP se prépare à augmenter ses quotas

L’OPEP s’apprêtait hier à augmenter symboliquement ses quotas de production lors de sa réunion ministérielle de lundi afin de rassurer un marché pétrolier qui demeure perturbé après l’ouragan Katrina, bien que le brut soit disponible en abondance. Samedi, le chef de file de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole, le ministre du Pétrole saoudien Ali al-Nouaïmi, a apporté son soutien à cette option. Ses homologues arrivés hier n’ont, quant à eux, pas affiché de franche opposition à cette idée. La question semble plutôt porter sur l’amplitude : certains pays comme le Koweït appellent à une hausse de 1 million de barils par jour, d’autres, comme le Nigeria, semblent préférer 0,5 mbj. Dans les deux cas, cela porterait les quotas (actuellement 28 mbj) à leur plus haut niveau depuis leur création en 1987. Mais cela ne modifierait pas pour autant les données fondamentales du marché, et à ce titre n’aurait pas forcément une grande influence sur les cours, préviennent les experts. Le brut est actuellement assez abondant sur le marché, voire trop, selon certains analystes, en particulier depuis que les pays développés membres de l’Agence internationale de l’énergie (AIE) ont puisé dans leurs réserves stratégiques pour compenser les pertes engendrées par Katrina. En excluant l’Irak, qui ne fait pas partie du système de quotas, l’OPEP pompe déjà près de 28,4 mbj, soit plus que le quota actuel. Le président du cartel, le Koweïtien Ahmed al-Fahd al-Sabah, a lui-même estimé que le marché connaît actuellement « un large surplus ». Le ministre saoudien a également estimé que l’approvisionnement actuel est largement suffisant. L’enjeu de cette réunion est en réalité de rassurer les consommateurs, en particulier après les graves troubles créés par Katrina, qui avaient propulsé les cours au niveau record de 70,85 dollars il y a trois semaines à New York, ont assuré ces responsables. Une hausse de quotas peut avoir un impact psychologique sur des consommateurs de plus en plus angoissés par la récente envolée des cours de l’essence et du fioul de chauffage et par le fait que la notion de « troisième choc pétrolier » s’impose peu à peu dans le langage des économistes et des hommes politiques, estime-t-on à l’OPEP. Mais de l’avis général, le nœud du problème demeure le raffinage, et Katrina, en contraignant plusieurs grandes raffineries à l’arrêt, l’a fortement aggravé au cours des dernières semaines. C’est là que réside le « véritable problème », selon le ministre vénézuélien Rafael Ramirez. L’OPEP n’a pas le pouvoir de fournir plus de produits raffinés et a donc des marges de manœuvres extrêmement limitées, comme ne se privent pas de rappeler ses membres. Pour dénouer la crise, les pays développés doivent impérativement construire des raffineries, insistent-ils. L’autre question qui préoccupe beaucoup les experts et sera au cœur des discussions des ministres est celle de l’influence des cours élevés sur la demande mondiale de pétrole.
L’OPEP s’apprêtait hier à augmenter symboliquement ses quotas de production lors de sa réunion ministérielle de lundi afin de rassurer un marché pétrolier qui demeure perturbé après l’ouragan Katrina, bien que le brut soit disponible en abondance.
Samedi, le chef de file de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole, le ministre du Pétrole saoudien Ali al-Nouaïmi, a...