Rechercher
Rechercher

Actualités

GOLFE La concurrence s’accentue sur le marché du transport aérien

Une nouvelle compagnie aérienne va bientôt prendre les airs au Koweït, accentuant la compétition dans le secteur aérien du Golfe, en pleine croissance et particulièrement lucratif où seuls les plus forts pourront survivre, selon des analystes. La plupart des neuf compagnies détenues par les six monarchies pétrolières du Golfe, qui s’attendent à engranger cette année des recettes pétrolières de 300 milliards de dollars, dépendent de l’assistance gouvernementale et d’avantages fiscaux. À l’exception de Bahreïn, les autres monarchies possèdent leur propre compagnie aérienne. Au total, les pays arabes du Golfe gèrent une flotte de plus de 300 avions. « Le marché régional ne suffit pas pour toutes ces compagnies, qui doivent chercher d’autres opportunités sur le marché mondial », a estimé Jassam al-Saadoun, directeur d’al-Shall, un bureau de conseil économique. « Je crois que certaines compagnies seront bientôt sous pression et seules les meilleures survivront », a-t-il ajouté. Qatar Airways, Emirates de Dubaï et Ettihad Airways d’Abou Dhabi, d’importants transporteurs émergents, comptent quelque 125 avions et ont passé des commandes pour 200 autres pour environ 53 milliards de dollars. « Le seul moyen qui s’offre aux compagnies du Golfe pour réussir consiste à suivre une politique agressive sur l’ensemble du Moyen-Orient et l’Afrique du Nord, tout en gardant un œil sur le marché international », a déclaré l’économiste saoudien Abdelwahab bou-Dahesh. Gulf Air, fondée il y a plus de trois décennies par quatre monarchies de la région et basée à Bahreïn, est devenue la première victime d’une vive concurrence de la part des compagnies émergentes. En 2002, le Qatar s’est retiré de Gulf Air qui accumulait alors des pertes de 700 millions de dollars, et l’émirat d’Abou Dhabi a demandé officiellement cette semaine son retrait de Gulf Air, qui ne compte plus que Bahreïn et Oman. La compagnie est au dernier stade d’une plan triennal de remise à niveau, mais le retrait d’Abou Dhabi risque de mettre en cause son avenir. Deux autres compagnies aériennes privées sont en cours de création au Koweït. Une compagnie aérienne saoudienne privée, assurant des vols internes, est devenue opérationnelle en juillet. « L’industrie du transport aérien ‘’est pas une affaire de gouvernements. Elle doit être purement commerciale. Les nouvelles compagnies émergentes vont finir par constituer un danger pour les anciennes compagnies publiques », a commenté M. Saadoun. Celles-ci, notamment en Arabie saoudite et au Koweït, bénéficient toujours d’un carburant en abondance, de l’absence d’impôts et d’une tendance chez les habitants de la région à voyager fréquemment. Mais cela ne va pas durer, a-t-il averti.
Une nouvelle compagnie aérienne va bientôt prendre les airs au Koweït, accentuant la compétition dans le secteur aérien du Golfe, en pleine croissance et particulièrement lucratif où seuls les plus forts pourront survivre, selon des analystes.
La plupart des neuf compagnies détenues par les six monarchies pétrolières du Golfe, qui s’attendent à engranger cette année des recettes...