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Actualités - CHRONOLOGIE

EXPOSITION À la galerie Agial, jusqu’au 1er octobre Cinq artistes, reflets de l’Égypte multiple

Karem Mahrous, Omar Fayoumi, Hani Rached, Mohammed Abla et Hazem Taha Hussein, cinq artistes égyptiens de différentes générations, exposent à la galerie Agial. Dans leur diversité, leurs œuvres, qui dépeignent un univers coloré et évocateur, expriment un art énergique qui se porte bien. L’exposition, qui se déroule jusqu’au 1er octobre, essaye de jeter un pont entre les différentes cultures du monde arabe pour mieux refléter un art contemporain jeune mais plein de vitalité . À l’heure où la globalisation fait rage, il est important que les identités culturelles pointent le nez. Vivant sensiblement les mêmes problèmes, les pays arabes qui bénéficient d’un même gisement culturel peuvent ainsi se solidariser et s’affirmer sur le marché international de l’art. Mais pour faire front commun, il faudrait d’abord apprendre à mieux se connaître. Tel est l’objectif de cette exposition qui amorce un rapprochement artistique entre le Liban et l’Égypte visant à s’étendre, plus tard, à d’autres régions du monde arabe. Ils ne sont pas de la même génération et n’ont pas tous poursuivi des études académiques. Certains d’entre eux ont longtemps joué aux apprentis près de leurs maîtres avant de voler de leurs propres ailes. Dans un pays où l’État s’est toujours chargé de sélectionner les artistes et de présenter au monde un art «officiel», les peintres Karem Mahrous, Omar Fayoumi, Hani Rached et Hazem Taha Hussein sont des électrons libres, des noyaux individuels et indépendants qui, grâce à des galeristes comme Karim Francis, ont pu s’affirmer dans le paysage culturel égyptien. Si leur technique et leur manière d’exprimer leurs émotions sont totalement différentes les unes des autres, ces artistes ont toutefois en commun une palette de couleurs issues de leur terre natale, qui les identifie et qui signe leur appartenance. Jaune ocre, vert passé et bleu clair, autant de teintes primaires pharaoniques qui relient ces peintres entre eux. On retrouve dans leurs œuvres l’influence de certains facteurs géographiques ou politiques ainsi qu’un besoin assoiffé de figuratif propre au pays. Dans une série de toiles au thème récurrent, représentant la vie urbaine et rurale, Mohammed Abla, dont les toiles ont fait le tour de l’Europe, photographie et peint à la fois des individus pris dans un mouvement de foule. Hani Rached, autrefois disciple de Abla, s’éclate dans une technique propre à lui, toute en transparence et qui laisse découvrir, à travers les strates de peinture, une superposition de personnages. Plus loin, les grands coups de pinceau énergiques sur la toile, que parcourent par endroits des éclaboussures de suie, sont pour Taha Hussein (doctorat en philosophie de design) le témoignage d’une recherche approfondie des alphabets, signes et graffitis de l’histoire qu’a effectuée le peintre lors de ses études en Allemagne. Autre genre, autres influences. Omar Fayoumi, lui, remonte dans le passé avec ses figures longitudinales à la tête penchée et au regard élevé vers le ciel. Peintes sur bois et rehaussées à la feuille d’or, elles s’inspirent à la fois des portraits du Fayoum et des icônes. Le passéisme de ce peintre est contrebalancé par le très contemporain Karem Mahrous, né à Alexandrie et détenteur de plusieurs prix. Signant des portraits géants qui évoqueront pour certains l’univers du pop art, il accroche le regard par des expressions qu’éclairent des teintes argentées, voire électriques. Autant de techniques variées et novatrices pour ces cinq artistes venus du pays des pharaons. Colette KHALAF
Karem Mahrous, Omar Fayoumi, Hani Rached, Mohammed Abla et Hazem Taha Hussein, cinq artistes égyptiens de différentes générations, exposent à la galerie Agial. Dans leur diversité, leurs œuvres, qui dépeignent un univers coloré et évocateur, expriment un art énergique qui se porte bien.
L’exposition, qui se déroule jusqu’au 1er octobre, essaye de jeter un pont entre les...