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246 candidats, dont cinq femmes, vont se disputer 82 sièges le 29 septembre Toujours en quête de reconnaissance, le Somaliland organise des élections

Le Somaliland, territoire autoproclamé indépendant de la Somalie en 1991, organise le 29 septembre des élections législatives en espérant toujours obtenir une reconnaissance de la communauté internationale. Le Somaliland, situé au nord-ouest de la Somalie, a fait sécession en mai 1991, quelques mois après le coup d’État qui avait renversé le régime du dictateur Mohammed Siad Barre. Depuis, la Somalie a sombré dans une guerre civile entre chefs de clan, qui a fait de 300 000 à 500 000 morts. Ilôt de relative stabilité dans une zone ravagée par les conflits, la République autoproclamée du Somaliland tient le 29 septembre ses troisièmes élections multipartites depuis 2000. La commission électorale du Somaliland a estimé à plus de 800 000 – sur une population d’environ trois millions – le nombre de personnes qui participeront au vote. Deux cent quarante-six candidats, dont cinq femmes, vont se disputer 82 sièges. Le prochain scrutin présidentiel se tiendra en 2008, et les élections locales en 2007. À travers ces législatives, les autorités du Somaliland veulent tenter de prouver au monde leur maturité politique. « Nos élections sont plus transparentes que dans beaucoup de pays de la région », a affirmé à l’AFP le « ministre des Finances », Awil Ali Duale. « Le Somaliland ne devrait pas être laissé sur le carreau sans raison, nous sommes une population libre qui mérite d’être mieux traitée par le monde extérieur », a-t-il estimé. « C’est injuste de nous tenir à l’écart du monde jusqu’à ce que les chefs de guerre en Somalie se mettent d’accord. Réintégrer le Somaliland dans l’ancienne Somalie, c’est comme tenter de réinstaurer l’Union soviétique », a-t-il critiqué. Cette exigence de souveraineté est l’un des seuls points sur lequel le parti au pouvoir, l’Union des démocrates (UDUB), et les deux principaux partis d’opposition du Somaliland – le Hisbiga Kulmiye (Parti de la solidarité) et le Parti de la justice et du bien-être (UCID) – s’accordent. Malgré ces appels, la communauté internationale a constamment rejeté les demandes de reconnaissance du Somaliland, craignant que cela n’accroisse l’instabilité de cette région déjà agitée de la Corne de l’Afrique. La communauté internationale soutient au contraire de processus de reconstruction d’un État somalien. La Somalie s’est dotée l’an dernier de nouvelles institutions fédérales (président, gouvernement, Parlement), dont les membres sont fortement divisés. Mais la crise perdure sur le choix du siège du gouvernement de transition. Excepté cette unanimité sur la question de la reconnaissance de leur « État », les candidats au scrutin du 29 septembre s’opposent sur la gestion de leur territoire et l’organisation de la consultation. Depuis le début de la campagne, les deux partis d’opposition ont fréquemment accusé l’UDUB d’utiliser l’argent de la « République » pour acheter le vote des électeurs. Le leader de l’UCID, Faisal Ali Warabe, a également accusé la commission électorale d’ignorer les plaintes de l’opposition concernant le déroulement de la campagne. Sottises, a répliqué le « ministre de l’Information », Mahmoud Duale. « J’exhorte la population à attendre le verdict des urnes et à cesser ces accusations injustifiées », a-t-il déclaré.

Le Somaliland, territoire autoproclamé indépendant de la Somalie en 1991, organise le 29 septembre des élections législatives en espérant toujours obtenir une reconnaissance de la communauté internationale.

Le Somaliland, situé au nord-ouest de la Somalie, a fait sécession en mai 1991, quelques mois après le coup d’État qui avait renversé le régime du dictateur Mohammed Siad...