Rechercher
Rechercher

Actualités

Les Palestiniens sont déçus par le discours de Sharon à l’ONU

Les Palestiniens ont accusé hier le Premier ministre israélien Ariel Sharon d’exploiter le retrait de la bande de Gaza pour engranger des gains diplomatiques à l’ONU sans avancer sur la voie de la paix. Le ministre palestinien du Plan, Ghassan al-Khatib, a qualifié de « sans crédibilité » et « décevants » les propos de M. Sharon jeudi devant l’Assemblée générale de l’ONU, dans lesquels il a appelé les Palestiniens à « prouver qu’ils veulent la paix ». « C’était un discours de relations publiques destiné à exploiter le retrait de la bande de Gaza pour engranger des gains diplomatiques, ni plus ni moins », a déclaré à l’AFP M. Khatib. « La poursuite de la politique de colonisation et la construction du mur (de séparation en Cisjordanie) font que les propos de Sharon sont sans crédibilité », a-t-il ajouté. M. Sharon a déclaré, jeudi à la tribune des Nations unies, qu’après le retrait israélien de la bande de Gaza, « c’est maintenant aux Palestiniens de prouver qu’ils veulent la paix ». Il a affirmé que son pays était attaché à la « feuille de route », le dernier plan de paix international en date, estimant que « le succès de la mise en œuvre du retrait crée une opportunité pour avancer vers la paix ». M. Khatib a affirmé que les Palestiniens auraient préféré que M. Sharon se dise prêt, après le retrait, « à reprendre les négociations bilatérales sur la base de la “feuille de route” ». Restée lettre morte depuis son lancement à l’été 2003, la « feuille de route » prévoit la création d’un État palestinien indépendant en Cisjordanie et dans la bande de Gaza, en principe dès 2005. Commentant les propos de M. Sharon sur le droit des Palestiniens à avoir leur propre État, le négociateur palestinien en chef, Saëb Erakat, a pour sa part appelé le chef du gouvernement israélien à joindre l’acte à la parole. « Il ne suffit pas de faire des déclarations. Il faut mettre fin à l’occupation et à la colonisation », a affirmé M. Erakat à l’AFP. « La situation actuelle dans la bande de Gaza n’est pas le fruit de négociations, mais de décisions (israéliennes) unilatérales. Beaucoup de choses ont été faites sans que nous en soyons informés, mais en fin de compte, nous allons assumer toutes nos responsabilités, y compris dans le domaine sécuritaire », a-t-il assuré. « Israël nous demande d’assumer nos responsabilités dans la bande de Gaza alors même qu’il nous a laissé un territoire assiégé, et maintenu son contrôle sur les entrées et sorties. Par conséquent, Israël reste responsable en tant que force occupante » pour la bande de Gaza, a rétorqué M. Khatib.
Les Palestiniens ont accusé hier le Premier ministre israélien Ariel Sharon d’exploiter le retrait de la bande de Gaza pour engranger des gains diplomatiques à l’ONU sans avancer sur la voie de la paix. Le ministre palestinien du Plan, Ghassan al-Khatib, a qualifié de « sans crédibilité » et « décevants » les propos de M. Sharon jeudi devant l’Assemblée générale de l’ONU,...