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Abbas annonce une reprise des négociations avec l’État hébreu sur le terminal de Rafah Israël crée une « zone de sécurité » au nord de la bande de Gaza

Cinq jours après le retrait des soldats israéliens de la bande de Gaza, la confusion régnait toujours hier à la frontière entre ce territoire palestinien et l’Égypte, des milliers de Palestiniens continuant à franchir cette frontière dans les deux sens. Parallèlement, Israël, voulant renforcer son contrôle des frontières, a annoncé hier l’établissement d’une « zone de sécurité » au nord de Gaza, isolant un peu plus encore les Palestiniens du reste de leurs territoires. Israël entend établir une « zone de sécurité » au nord de la bande de Gaza pour éviter des infiltrations de Palestiniens depuis ce territoire, a indiqué hier le ministère de la Défense. « Nous voulons installer au nord de la bande de Gaza, en territoire israélien, une clôture électronique ou un mur pour créer un no man’s land interdisant l’accès des Palestiniens et éloigner ainsi le danger représenté pour les localités israéliennes du secteur par le chaos régnant dans la bande de Gaza », a affirmé à l’AFP une porte-parole du ministère de la Défense. « Nous voulons en outre demander aux Palestiniens d’élargir de leur côté de quelques dizaines de mètres ce no man’s land en concertation avec Israël », a précisé cette porte-parole. Plus tôt, des sources militaires israéliennes avaient indiqué avoir arrêté un jeune Palestinien non armé qui s’était infiltré dans la matinée en territoire israélien à partir du nord de la bande de Gaza. Les militaires continuaient par ailleurs les recherches pour retrouver un deuxième Palestinien qui se serait également infiltré. En réaction à la décision israélienne, le ministre palestinien au Plan, Ghassan al-Khatib, a accusé Israël de vouloir imposer aux Palestiniens l’établissement d’une telle zone. « Des zones de sécurité doivent se situer entre deux États et faire l’objet d’un accord, mais les Israéliens agissent de façon unilatérale. Ils ne nous ont pas consultés », a affirmé M. Khatib à l’AFP. Parallèlement, le ministre de la Défense, Shaoul Mofaz, a également ordonné « de renforcer les contrôles de sécurité à Erez et Karni », les deux principaux points de passage pour les personnes et les marchandises entre la bande de Gaza vers Israël et la Cisjordanie. « Cela peut provoquer des souffrances pour les Palestiniens, mais il faut d’abord assurer la sécurité des Israéliens », a affirmé à la radio militaire Amos Gilad, conseiller de M. Mofaz. Le ministre a par ailleurs de nouveau pressé l’Autorité palestinienne et l’Égypte de « rétablir l’ordre à la frontière et d’empêcher l’infiltration de Palestiniens, car la situation actuelle ne peut durer un jour de plus ». Une grande confusion continuait hier de régner dans la bande de Gaza. Depuis le retrait des militaires israéliens, des milliers de Palestiniens ont ainsi franchi sans contrôle la frontière entre le sud de la bande de Gaza et l’Égypte. Des discussions doivent reprendre prochainement en vue d’un accord sur les modalités régissant le trafic au terminal de Rafah entre la bande de Gaza et l’Égypte, a affirmé sur place hier le dirigeant palestinien Mahmoud Abbas. « Il n’y a pas encore d’accord. Nous insistons pour que des voyageurs puissent passer par ce terminal, et nous reprendrons des discussions à ce sujet dès que l’ordre aura été rétabli dans le secteur », a affirmé M. Abbas aux journalistes après une rencontre avec le général Moustapha al-Bouheiri, un responsable des services de renseignements égyptiens. « Nous allons travailler avec les Égyptiens pour colmater d’ici à deux ou trois jours les brèches dans la barrière qui longe la frontière entre l’Égypte et la bande de Gaza, et ramener l’ordre dans ce secteur », a ajouté M. Abbas. De son côté, le vice-Premier ministre israélien Shimon Peres a déclaré hier, au sommet organisé à New York par Bill Clinton sur la réduction des conflits et de la pauvreté, qu’une solution est nécessaire et possible sur les points de passage à l’entrée et à la sortie de la bande de Gaza. « Nous savons qu’il y a une interconnexion entre la Cisjordanie et Gaza ». « Nous devons chercher des solutions sur les passages, nous comprenons que sans flux des hommes et des marchandises, Gaza ne pourra pas exister », a-t-il dit. Dans le même temps, quatre soldats israéliens ont été blessés hier par des jets de pierres lors d’une manifestation contre la « ligne de séparation » qu’Israël construit en Cisjordanie, à la hauteur du village de Bilin en Cisjordanie, a indiqué l’armée. De plus, cinq manifestants palestiniens ont été blessés par des tirs de balles caoutchoutées et six autres ont été arrêtés, selon le communiqué.

Cinq jours après le retrait des soldats israéliens de la bande de Gaza, la confusion régnait toujours hier à la frontière entre ce territoire palestinien et l’Égypte, des milliers de Palestiniens continuant à franchir cette frontière dans les deux sens. Parallèlement, Israël, voulant renforcer son contrôle des frontières, a annoncé hier l’établissement d’une « zone de...