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ÉNERGIE - L’AIE prévoit désormais une augmentation de 1,6 % de la demande mondiale La spirale des cours du pétrole commence à peser sur la demande

Cours triplés en trois ans, craintes de pénurie et éloge de la sobriété ont fini par produire leur effet : la demande mondiale de pétrole donne de nets signes de ralentissement après le boom inattendu de 2004, et le cyclone Katrina n’a fait qu’amplifier cette tendance. L’Agence internationale de l’énergie (AIE) et l’OPEP (Organisation des pays exportateurs de pétrole), dont les statistiques et estimations mensuelles sont très suivies par le marché, viennent toutes deux de revoir en baisse leur prévision de demande mondiale de pétrole. L’AIE prévoit désormais une augmentation de 1,6 % de cette demande, soit moins de la moitié du niveau de 2004 (+3,7 %, sa plus forte hausse en volume depuis 1976), et l’OPEP de 1,7 %. Elle atteindrait ainsi un peu moins de 84 millions de barils par jour (mbj). Dans les deux cas, le diagnostic est similaire : la Chine a consommé moins que prévu malgré le dynamisme de sa croissance (plus de 9 %), de même que plusieurs pays développés et asiatiques en développement. L’AIE juge ainsi possible que la spirale des cours ait fini par peser sur la consommation, ce qui n’était pas le cas jusqu’ici en dépit d’une hausse quasi ininterrompue depuis début 2002. Les cours du brut ont brièvement franchi la barre symbolique des 70 dollars le baril lors du passage de Katrina, atteignant un record historique de 70,85 dollars à New York. Ils évoluent à présent autour de 65 dollars. Les cours de l’essence ont flambé à leur tour lorsque les opérateurs se sont rendu compte que les raffineries, maillon faible du système pétrolier mondial, avaient été particulièrement affectées par le cyclone. L’OPEP pointe de son côté, une demande plus faible que prévu au premier semestre en Chine et aux États-Unis (un tiers de la consommation mondiale de brut à eux deux), et l’envolée des prix de l’essence.

Cours triplés en trois ans, craintes de pénurie et éloge de la sobriété ont fini par produire leur effet : la demande mondiale de pétrole donne de nets signes de ralentissement après le boom inattendu de 2004, et le cyclone Katrina n’a fait qu’amplifier cette tendance. L’Agence internationale de l’énergie (AIE) et l’OPEP (Organisation des pays exportateurs de pétrole), dont...