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Actualités - ANALYSE

Changes et Bourses L’euro sur la défensive

L’euro a terminé la semaine hier sur la défensive face au dollar sur les marchés des changes internationaux, après la publication de deux statistiques américaines interprétées par les analystes comme un facteur de soutien au billet vert. À cet égard, les opérateurs ont fait état de l’annonce par le département du Commerce que les États-Unis ont réduit au 2e trimestre leurs déficits des comptes courants, la mesure la plus large des flux d’échange du pays, à 195,7 milliards $ contre 198,7 milliards $ au 1er trimestre, pour rééquilibrer leurs positions de changes au profit du dollar. Cela d’autant qu’ils venaient d’apprendre que cette contraction du déficit a été entraînée par l’accroissement des achats étrangers de titres aux États-Unis (393,1 milliards $ contre 243,50 milliards $) à un rythme supérieur aux achats américains à l’étranger (250,8 milliards $ contre 81,5 milliards $) pendant la même période. Les opérateurs ont été également sensibilisés par l’augmentation de l’excédent de la balance américaine des capitaux à 87,4 milliards $ en juillet contre 80,9 milliards $ en juin selon le Trésor américain, soit en rythme annuel de 780,9 milliards $ jusqu’à juillet 2005 contre 724,7 milliards $ sur la même période un an auparavant. Pourtant, l’annonce ensuite par l’Université du Michigan que son indice de confiance des consommateurs dans l’économie aux États-Unis a fortement baissé en septembre à 76,9 points contre 89,1 points en août a jeté du froid sur le marché du dollar, car cet indicateur est censé mesurer l’impact du cyclone Katrina sur le moral des ménages américains et par ricochet sur leurs dépenses de consommation. Compte tenu de ces considérations ainsi que de l’annonce par l’Office européen des statistiques (Eurostat) que la production industrielle dans la zone euro a augmenté de 0,2 % seulement en juillet par rapport à juin et de 0,5 % sur un an, les opérateurs ont donc estimé devoir rester sur la défensive surtout après qu’ils eurent appris du commissaire européen aux Affaires économiques, Joaquin Almunia, que la Commission européenne va baisser sa prévision de croissance 2005 pour la zone euro. En effet, l’euro, qui a fait une brève incursion au-dessous du seuil de 1,22 $, s’est finalement négocié à New York à 1,2235 $ contre 1,2224 $ la veille, soit sans grand changement d’un jour à l’autre. Les Bourses en hausse La Bourse américaine était en hausse hier, grâce au repli du pétrole et à l’excédent de la balance des capitaux des États-Unis en juillet. Le relèvement par la banque Crédit Suisse First Boston de la note du fabricant de microprocesseurs Intel a soutenu les valeurs de la haute technologie. Il en est de même des commentaires positifs de la Deutsche Bank sur ExxonMobil qui ont profité aux autres sociétés pétrolières. La cote a bénéficié aussi d’un rebond technique lié à l’arrivée à échéance hier des contrats à terme et d’option sur indices. Les Bourses européennes ont fini en hausse, entraînées par les spéculations de nouvelles fusions-acquisitions qui ont soutenu les sociétés d’assurances, de distribution et des services informatiques. En outre, le rapport de la Deutsche Bank a rehaussé hier les pétrolières et les minières. À la Bourse de Beyrouth, les actions A et B de Solidere ont renoué avec la hausse, progressant de 12,62 $ à 12,71 $ et de 12,41 $ à 12,61 $ respectivement. Élie KAHWAGI

L’euro a terminé la semaine hier sur la défensive face au dollar sur les marchés des changes internationaux, après la publication de deux statistiques américaines interprétées par les analystes comme un facteur de soutien au billet vert. À cet égard, les opérateurs ont fait état de l’annonce par le département du Commerce que les États-Unis ont réduit au 2e trimestre leurs...