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Actualités - CHRONOLOGIE

FIBRE ARTISTIQUE Des plaids, des coussins et des tapis muraux Samira Morcos : patchworks, patchworks…

Elle a toujours eu la fibre artistique, mais ce n’est que depuis cinq ans que celle-ci s’est réellement manifestée dans des créations en… tissus patchworks. Des tapis muraux, des plaids et des coussins que Samira Morcos, la cinquantaine souriante, élabore à partir de bouts d’étoffes colorées et aux motifs variés. Et pourtant, Samira Morcos avoue détester les travaux d’aiguille. «En fait, j’assemble les bouts de tissus entre eux au moyen d’aiguilles et c’est une couturière qui se charge de me les coudre.» Elle avait même commencé par utiliser de la colle. «Pour les tableaux sous verre et les tapis de murs, ça allait, mais lorsqu’il s’est agi de faire des plaids et des housses de coussins soumis à des lavages fréquents, il valait mieux qu’ils soient cousus», signale-t-elle. C’est grâce à ses élèves que cette dame, professeur d’art plastique dans les classes primaires à l’IC, s’est lancée dans cet artisanat. «Un jour, en ramassant à la fin du cours les feuilles maculées de peinture de mes jeunes élèves, j’ai trouvé les formes et les couleurs de ces taches harmonieuses. Ne voulant pas les jeter, j’ai eu l’idée de les découper pour en faire un collage.» Un premier tableau – «élaboré spontanément, à la manière des enfants, desquels j’ai pris l’expression spontanée et l’art primitif» – qui lui donne l’envie d’en réaliser d’autres. «J’ai fait ainsi pas mal de collages, reproduisant des paysages traditionnels et d’anciennes demeures libanaises, jusqu’au jour où, toujours par hasard, une caisse remplie de bouts de tissus échoue chez moi.» Du coup, elle remplacera les petits papiers par les bouts d’étoffes. Une belle fin pour les fins de rouleaux! Elle commencera tout naturellement par des tableaux en patchwork, encadrés et fixés sous verre. Puis elle passera à des pièces plus grandes, qu’elle conçoit comme des tapis muraux suspendus à des tringles, avant de se tourner vers les plaids et les grands coussins. «Je m’attelle aussi actuellement à un premier édredon», indique Mme Morcos. Qui assure, par ailleurs, tirer son inspiration des étoffes elle-mêmes. «J’adore me plonger dans les boutiques de tissus, trouver de beaux tissages, palper les différentes matières», dit-elle. Et si elle s’approvisionne généralement en fin de rouleaux chez les tapissiers, il lui arrive aussi de craquer pour l’imprimé d’une vieille robe, ou d’une jupe à bon marché, qu’elle achète pour la déchirer et la recoudre dans ses créations. Lesquelles jouent ainsi les alliances d’étoffes précieuses (velours lisse, soie brochée, dentelle, satin, taffetas, etc.) et d’autres plus «casual» (cotonnades, jute…), avec une belle harmonie. Preuve de succès: Samira Morcos fait désormais partie de la très sélecte liste des créateurs du Musée national, dans la boutique duquel on trouve ses patchworks. Des œuvres originales et esthétiques qui font une belle fin aux fins de rouleaux…. Zéna ZALZAL

Elle a toujours eu la fibre artistique, mais ce n’est que depuis cinq ans que celle-ci s’est réellement manifestée dans des créations en… tissus patchworks. Des tapis muraux, des plaids et des coussins que Samira Morcos, la cinquantaine souriante, élabore à partir de bouts d’étoffes colorées et aux motifs variés.

Et pourtant, Samira Morcos avoue détester les travaux...