PEOPLE - Le prince, 3e dans l’ordre de succession au trône, connu pour son goût de la fête et son impulsivité, a dressé un portrait idyllique de Camilla « Je suis qui je suis, je ne veux pas changer », affirme Harry

« Je suis qui je suis, je ne changerai pas » : pour ses 21 ans, le prince Harry s’est ouvert hier aux médias britanniques, occasion pour lui de parler de ses erreurs, de son avenir, de son frère mais aussi de sa belle-mère Camilla, une « femme merveilleuse ». Dans ce premier grand entretien marquant son entrée dans l’âge adulte, Harry, connu pour son goût de la fête et son impulsivité, s’est décrit comme un prince incompris, à la fois « fêtard » et « bienveillant », « parfois un peu trop sensible » et déterminé à garder une « part d’enfance » en lui. « Je ne veux pas changer. Je suis qui je suis. Je ne vais pas changer parce qu’on me critique dans la presse », a-t-il dit, revendiquant le droit de boire une bière et fumer à l’occasion. Le prince, désormais élève officier, a cependant affirmé avoir mûri depuis la photo infamante le montrant en janvier dernier déguisé en soldat nazi lors d’une fête costumée. « C’était vraiment stupide et j’ai retenu la leçon. (...) Je suis absolument désolé si j’ai offensé quelqu’un. Je le regrette », a-t-il dit. Lors de cette interview, Harry, que l’on disait contrarié par le récent remariage de son père avec Camilla, a au contraire dressé un portrait idyllique de l’ancienne rivale de sa mère la princesse Diana. « Ce n’est pas une affreuse belle-mère. Tout le monde doit comprendre que c’est très dur pour elle. (...) C’est une femme merveilleuse et elle a rendu notre père très, très heureux, ce qui est le plus important, a-t-il ajouté. William et moi l’aimons beaucoup. » Amour de l’action et des armes à feu Le prince, troisième dans l’ordre de succession au trône, a également confié qu’il était très proche de son frère William, 23 ans, surtout depuis la mort de leur mère en 1997. « C’est la personne au monde avec laquelle je peux parler de tout. Nous nous comprenons et nous nous soutenons », a-t-il ajouté. Et il a également ajouté qu’une fois terminée sa formation à l’Académie militaire de Sandhurst, il souhaitait faire carrière dans l’infanterie, pour aller sur le terrain plutôt que de « rester assis à la maison quand mes gars sont dehors à se battre pour leur pays ». S’il devait rester devant un bureau, il s’endormirait ou serait incapable de mettre en route l’ordinateur, a plaisanté le prince, grand sportif à la scolarité médiocre, qui a insisté sur son amour de l’action et des armes à feu. Sur les traces de sa mère Diana Mais Harry désormais adulte rêve aussi de suivre les traces de sa mère dans un rôle humanitaire et aimerait également retourner au Lesotho où il s’était occupé début 2004 d’orphelins atteints du sida. « C’est difficile, entre ce que je devrais faire et ce que je voudrais faire. Il se peut que je passe 30 ans dans l’armée, ou que j’y passe trois ans, puis que je parte vivre au Lesotho pour travailler là-bas. » Sur sa vie privée, le prince est resté très discret, confiant simplement que sa petite amie Chelsy Davy était « formidable », mais qu’elle avait du mal à supporter l’attention des médias. Le prince, qui a accordé cette interview conjointement à l’agence de presse britannique Press Association, à la chaîne de télévision SkyNews et à la BBC Radio, s’est également défini comme un prince moderne et différent. « Je pense que William et moi sommes différents du reste de la famille. Nous avons été élevés complètement différemment. (...) Le monde change et nous avons changé avec. » Chemise bleue et blanche, pantalon kaki et bracelets aux deux poignets, il était, selon les journalistes qui l’ont interrogé dans la ferme de son père dans le Gloucestershire, parfaitement heureux et détendu.