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Actualités - REPORTAGE

DÉFILÉS La semaine de la mode à New York

Les premiers défilés de la semaine des collections printemps-été 2006 à New York, qui attirent de plus en plus de créateurs européens, ont révélé une tendance marquée par le denim, le glamour des fifties et les mini-robes. L’ouverture du défilé fut spectaculaire, vendredi dernier, avec l’apparition de l’actrice Scarlett Johansson, star du film Lost in Translation, qui fait sensation avec une robe « Imitation of Christ », la marque ultrasnob et avant-gardiste de la créatrice Tara Subkoff. Vêtue d’un jean brut moulant au plus près de ses formes voluptueuses, d’escarpins rouge vif et d’un petit haut noir en jersey, la blondissime américaine a défilé en tirant sur une cigarette au risque de choquer New York. La collection d’Imitation of Christ a décliné le jean sous toutes ses formes, façon Marilyn Monroe dans Les Désaxés ou façon hippie seventies avec pattes d’éléphant, le tout mâtiné de mini-robes en dentelle anglaise à la Mary Quant. As Four a également présenté une collection en denim, confirmant le boom du jean de designer et l’escalade des prix depuis plusieurs années pour les vêtements conçus dans cette matière bon marché. L’ex-quatuor excentrique ne compte désormais plus que trois designers depuis sa séparation d’il y a quelques mois avec Kai Kühne, qui présentera sa propre collection, modestement intitulée « Myself » (moi-même). Le plus classique, Kenneth Cole, a lui aussi puisé une part de son inspiration dans le registre années 50 avec des jupes droites aux genoux, des escarpins carmin, dans une gamme de couleur rouge-bleu jean. Pour le soir, M. Cole a dessiné de belles robes en mousseline bouffantes et resserrées à la taille, en bleu lavande ou rouge doublé de blanc. Une vidéo en ouverture du défilé a précisé que le designer et les mannequins avaient donné une portion de leur rémunération aux fonds de soutien pour les victimes du cyclone Katrina. Pour inviter l’assistance à faire de même, le créateur est venu saluer vêtu d’un tee-shirt de la Croix-Rouge portant le numéro gratuit dédié aux donations. Pour son premier défilé à New York, Project Alabama a présenté des robes tombant à mi-mollet, étroites du buste puis très évasées, dans des tonalités de noir et bleu roi, ou jaune et orange. Chez Lacoste, qui connaît une véritable renaissance depuis que la direction artistique a été reprise par le créateur français Christophe Lemaire, les couleurs étaient fraîches et vitaminées : minijupes et chemises amples en vert et blanc, pantalon blanc et top rouge, ou pantacourt blanc et top à losanges multicolores. La marque au crocodile n’a pas échappé à l’une des formes les plus présentes de la saison : un haut en jersey laissant les épaules dégagées et remontant en triangle vers le haut du buste, attaché autour du cou. Marc Jacobs, l’enfant chéri de la mode new-yorkaise, a habitué la presse à ses retards devenus traditionnels. La saison dernière, lorsqu’il avait lancé sa présentation plus d’1h30 après l’heure prévue, la salle était au bord de la mutinerie. Il lui a donc fallu cette fois-ci faire amende honorable avec un défilé qui, annoncé à 20h00, commença vers 20h30, presque trop à l’heure pour de nombreux invités. Marc Jacobs a aussi voulu flatter son assistance : danseuse-majorette en introduction, suivie d’une fanfare interprétant façon fête foraine Smells Like Teen Spirit, le tube du défunt groupe de rock Nirvana. De quoi faire danser sur leurs chaises les célébrités de l’assistance : Naomi Campbell, P. Diddy, Sofia Coppola, Uma Thurman, Caroline Kennedy, Mary J. Blige, Kirsten Dunst, pour n’en citer que quelques-unes. Et à la fin de son défilé, le créateur, qui avoue lui-même avoir du mal à passer à l’âge adulte, a fait tomber une pluie de paillettes sur son public conquis. Le final du défilé de Diane Von Furstenberg était moins festif : une barre de spots lumineux s’est décrochée à quelques secondes de la fin, tombant sur la rédactrice de mode du Daily Telegraph, Hiraly Alexander, et provoquant un vent de panique dans l’assistance. Hilary Alexander, légèrement blessée, a été immédiatement emmenée à l’hôpital, mais a fait contre bonne fortune bon cœur : « On peut dire que je suis une vraie fashion victim », a-t-elle déclaré, d’après le quotidien populaire à grand titrage New York Post.
Les premiers défilés de la semaine des collections printemps-été 2006 à New York, qui attirent de plus en plus de créateurs européens, ont révélé une tendance marquée par le denim, le glamour des fifties et les mini-robes.
L’ouverture du défilé fut spectaculaire, vendredi dernier, avec l’apparition de l’actrice Scarlett Johansson, star du film Lost in Translation, qui fait...