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Actualités - CHRONOLOGIE

EXPOSITION Rodolphe Chamoun à la galerie Surface libre

Artiste autodidacte, Rodolphe Chamoun porte un véritable culte à la pierre. «Il faut des années, des siècles pour que le temps forme la pierre; et lorsque les éléments de la nature cessent leur travail, c’est pour laisser la place à un sculpteur qui saura soutenir la conversation…», écrit-il dans la petite note ouvrant le catalogue de l’exposition consacrée à ses œuvres récentes. Une quarantaine de pièces, de petite et moyenne dimensions, regroupées sous l’intitulé « Hanane » (Tendresse) et présentées, jusqu’au 24 septembre, à la galerie Surface libre (Jal-el-Dib, rue 77, en face de la Banque Libano-Canadienne). Ce sculpteur, qui a à son actif plusieurs expositions collectives, dont la Fiad en 1999, ainsi que des participations aux symposiums de sculpture de Rachana en 1996 et de Aley en 1999, s’attaque à toutes sortes de pierres : de la pierre libanaise à la jordanienne, en passant par l’ardoise, le marbre blanc, vert, rose, l’onyx… Des matières et des couleurs diverses qu’il traite en affinité avec leurs formes initiales – «Il s’agit de combiner sa propre inspiration avec les aspirations de la pierre», indique Chamoun – et avec le thème qu’il veut représenter. Des thèmes expressions de tendresse mais aussi évocateurs de sensations (la souffrance d’une mère qui strie le marbre) et de sentiments, tels ces duos fondus en un même bloc qui reviennent fréquemment dans son œuvre. Mais encore des représentations d’objets (un godillot en marbre blanc, à lacets en cuivre), de lieux (une Vision de l’île de Pâques, en marbre vert) et de situations tirées du quotidien (Femme voilée, silhouette agenouillée comme pliée par la douleur, ou encore amoureux de longue date regardant dans des directions opposées). Des œuvres majoritairement structurées, architecturées, qui offrent cependant des rencontres parfois assez inattendues entre formes cubiques, lignes sinueuses et courbes arrondies, ainsi que de subtils jeux d’équilibre de masses. Des pièces hétéroclites, certaines plus abouties que d’autres, et qui vont du registre de l’expressivité à celui de la poésie en passant par l’extrême minimalisme. Z.Z.
Artiste autodidacte, Rodolphe Chamoun porte un véritable culte à la pierre. «Il faut des années, des siècles pour que le temps forme la pierre; et lorsque les éléments de la nature cessent leur travail, c’est pour laisser la place à un sculpteur qui saura soutenir la conversation…», écrit-il dans la petite note ouvrant le catalogue de l’exposition consacrée à ses œuvres...