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Découverte d’un véritable arsenal souterrain à la frontière avec Gaza Les autorités égyptiennes tentent de rétablir « la loi et l’ordre » à Rafah

Alors que les autorités égyptiennes tentaient hier de rétablir « la loi et l’ordre » à Rafah où la confusion régnait toujours, des milliers de Palestiniens se sont rassemblés à Neve Dekalim, pour fêter le retrait israélien de la bande de Gaza. aLes autorités égyptiennes ont affirmé hier avoir découvert un tunnel rempli d’armes à leur frontière avec Gaza. « Trois lance-roquettes antichars (RPG), 38 fusils automatiques et 2 800 roquettes RPG ont été découverts mardi dans un tunnel, à quatre kilomètres au sud du terminal de Rafah », a affirmé hier une source sécuritaire égyptienne. Cette cache a été mise à jour par des gardes-frontières déployés depuis lundi par l’Égypte à la frontière avec la bande de Gaza après le retrait des troupes israéliennes de ce territoire palestinien. L’Égypte est en train de déployer 750 hommes pour surveiller sa frontière avec Gaza et empêcher la contrebande d’armes aux termes d’un accord signé avec Israël. Par ailleurs, les autorités locales égyptiennes de Rafah ont appelé, toute la journée durant, les Palestiniens entrés illégalement en Égypte à regagner la bande de Gaza avant 18h00 locale, au risque d’être expulsés ou emprisonnés, selon une source sécuritaire égyptienne. La police a ordonné la fermeture des magasins et des restaurants de Rafah (côté égyptien) et renforcé les contrôles routiers dans la région. En soirée, la police égyptienne a dû tirer en l’air à la frontière, où des Égyptiens et des Palestiniens n’avaient pas respecté l’heure limite de 18h00 pour retourner de leur côté de la frontière qui est pourtant officiellement fermée depuis mardi à minuit. Des activistes islamistes du Hamas n’ont, pour leur part, pas hésité à ouvrir à l’explosif une brèche dans une barrière à la frontière pour faciliter les passages. Peu avant les appels des autorités locales, l’ambassadeur d’Égypte en Israël, Mohammed Assim Ibrahim, avait assuré que « la loi et l’ordre » seraient « maintenus » à la frontière entre l’Égypte et la bande de Gaza, dans une déclaration à la radio publique israélienne. De son côté, le ministre israélien de la Défense Shaoul Mofaz a mis en garde contre une dégradation éventuelle de la situation à la frontière. Interrogé par la radio israélienne, l’ancien chef du Mossad, Ephraïm Halevy, a néanmoins estimé qu’Israël « doit faire preuve de patience ». Concrètement, le conseiller à la sécurité nationale palestinienne Jibril Rajoub a annoncé qu’un comité de sécurité égypto-palestinien sera créé pour faire face au chaos au point de passage de Rafah. Parallèlement, les dirigeants des factions palestiniennes et des milliers de Palestiniens se sont rassemblés hier dans les ruines de l’ancienne colonie de Neve Dekalim, pour célébrer le retrait israélien de la bande de Gaza. « Notre bonheur restera incomplet tant que nous n’aurons pas libéré nos terres en Cisjordanie et notre capitale éternelle al-Qods », Jérusalem, a déclaré le secrétaire général de l’Autorité palestinienne, Tayeb Abdelrahim, s’exprimant au nom du dirigeant palestinien Mahmoud Abbas. M. Abdelrahim a également insisté sur l’unité des rangs palestiniens. Au lendemain du retrait israélien, des divergences ont éclaté entre le Fateh, parti de Mahmoud Abbas, et les groupes radicaux du Jihad islamique et du Hamas, le premier voulant mettre à profit le retrait pour en finir avec l’anarchie dans la bande de Gaza et reprendre le processus de paix, les seconds refusant de déposer leurs armes. « Ceux qui sont rassemblés ici aujourd’hui doivent savoir qu’ils le doivent à nos armes, à la résistance du Hamas et au sang de nos martyrs », a affirmé hier aux journalistes Mahmoud Zahar, un des principaux chefs du Hamas. Ibrahim Abou Najar, chef du comité supérieur des groupes nationaux et islamiques, émanation de toutes les factions palestiniennes, a indiqué qu’ « il est impossible de renoncer aux armes tant que le peuple palestinien n’aura pas obtenu ses droits ». Le temps de la célébration cependant, le Fateh et le Hamas semblaient avoir décidé d’oublier provisoirement leurs divergences, MM. Zahar et Abdelrahim étant assis côte à côte sur l’estrade, devant des portraits géants du chef palestinien Yasser Arafat et du fondateur du Hamas cheikh Ahmed Yassine. Des représentants et des militants d’autres groupes armés tels le Jihad islamique et le Front populaire de libération de la Palestine (FPLP) se trouvaient également là. La fin de la célébration a été ternie par des coups de feu tirés en l’air par des manifestants islamistes, furieux qu’un groupe de rap eut été invité à la fête. Enfin, une cinquantaine de jeunes militants juifs de droite ont pénétré tard en soirée dans le secteur de la colonie de Sanour dans le nord de la Cisjordanie, évacuée en août, après avoir forcé les barrages de l’armée israélienne, apprend-on de source policière.

Alors que les autorités égyptiennes tentaient hier de rétablir « la loi et l’ordre » à Rafah où la confusion régnait toujours, des milliers de Palestiniens se sont rassemblés à Neve Dekalim, pour fêter le retrait israélien de la bande de Gaza.
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