Caméra rapprochée Un clap sur Klapisch

Cédric Klapisch, c’est pour beaucoup d’entre nous Le péril jeune et L’auberge espagnole : des films en apparence légers, drôles et générationnels. Il est cependant intéressant de revenir sur la filmographie de ce jeune réalisateur français et de gratter un peu plus les thèmes et les idées qui reviennent régulièrement dans ses œuvres. Cédric Klapisch est sans aucun doute un des cinéastes qui ont su le mieux mettre le doigt sur la jeunesse d’aujourd’hui, sur les hommes en général et les problèmes sociaux et professionnels auxquels ils doivent faire face. Son cinéma se veut ainsi extrêmement « social » et réaliste. C’est pourquoi les spectateurs s’identifient rapidement aux personnages, à leur vie, à leurs soucis, etc. Ses films sont un savant mélange d’imaginaire et de concret. Le cinéaste suit une démarche entre l’intime et le monde. Les personnages sont certes fictifs, mais leur environnement est si familier que le public accroche et apprécie. Il y a également chez Klapisch un rapport de l’individu au groupe : dans Riens du tout, il s’agissait d’un groupe d’employés, dans Péril jeune, d’un groupe de lycéens, dans Chacun cherche son chat, d’un groupe d’habitants du même quartier. Si les histoires sont toujours différentes, elles suivent néanmoins la même ligne de conduite : le « normal ». Le réalisateur ne cherche pas loin, il parle juste de la vie, des hommes et des femmes comme vous et moi… et c’est précisément cela qui semble plaire. D.D.