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Actualités - CHRONOLOGIE

Les sorties de la semaine

kkk Les poupées russes, de Cédric Klapisch Après le succès considérable de l’Auberge espagnole (trois millions d’entrées en France), le cinéaste Cédric Klapisch réunit la fameuse bande de Barcelone, cinq ans après leurs années d’études Erasmus. Xavier, Martine, Isabelle, Wendy et les autres sont désormais des trentenaires. Les personnages ont donc évolué et leurs questions existentielles ne sont plus les mêmes, tout comme leur environnement. Après l’Espagne, cette suite nous fait visiter Londres, Paris et Saint-Pétersbourg. Cédric Klapisch réussit l’exploit d’offrir là une suite encore plus délicieuse que le premier volet. Certes, l’effet de surprise est absent puisque le public connaît déjà la plupart des personnages, ainsi que la « touche Klapisch », mais Les poupées russes regorge d’innombrables qualités qui ne peuvent que séduire les spectateurs. Le film est construit autour de Xavier (Romain Duris) et s’ouvre sur une phrase phare de ce personnage : « Écrire, c’est ranger le vrac de la vie. » Voilà précisément le moteur gagnant du film. À savoir ce vrac, ce désordre si bien ordonné du cinéaste, ce côté un peu foutoir mais pourtant bien réfléchi. Le film est effectivement à l’image de cette phrase, mais aussi de son affiche. Il présente des morceaux de puzzle, des parties décomposées. Xavier raconte son histoire à bord de l’Euro Star. Il saute d’un moment à un autre, part en arrière puis en avant, donnant ainsi à l’histoire une dynamique fort soutenue et un rythme qui ne relâche jamais. La mise en scène participe également à garder l’attention du spectateur. Extrêmement inventive, riche et originale, elle donne un souffle de fraîcheur et de gaieté à l’ambiance générale : des accélérations, des personnages qui se dédoublent, etc. L’autre atout des Poupées, la brochette délicieuse des personnages. Le cinéaste réussit un exercice difficile, celui de présenter des héros caricaturaux mais néanmoins sophistiqués. Si le Français, la Russe, l’Anglaise répondent aux canons de leur pays d’origine, chacun défend cependant des personnalités différentes. Le talent et la fraîcheur indiscutable de la distribution participent eux aussi à rehausser le très bon niveau du film et à rendre les personnages encore plus attachants. Tout sonne incroyablement vrai. Le cinéaste a effectivement su mettre le doigt sur une génération bien précise et sur des problèmes actuels qui concernent tout le monde. Le cinéma de Klapisch, c’est aussi des dialogues intelligents, subtils, drôles et percutants, et les Poupées russes en présente à l’appel. Nous retrouvons également les thèmes de prédilection du cinéaste, tels que la place de l’individu dans la société, la recherche de l’amour, la peur du temps qui passe. Le brio de Klapisch est d’être parvenu à présenter un film léger et drôle tout en le doublant discrètement d’un ton mélancolique et grave. Une fois toutes les poupées russes ouvertes, une seule envie nous gagne, les refermer rapidement pour les rouvrir et goûter encore et encore à ce cinéma ludique, intelligent, inspiré, inventif et touchant. Concorde, Abraj, Zouk kk The Island, de Michael Bay Ce thriller futuriste présente une trame plutôt intrigante et accrocheuse : une immense colonie souterraine accueille des hommes et des femmes ayant échappé à une contamination mortelle. Une seule parcelle de terre (la fameuse île) reste sûre. La colonie organise alors régulièrement une loterie permettant à un heureux gagnant de vivre dans cet espace paradisiaque. Le film se divise clairement en deux parties. La première consiste à présenter les rescapés, à nous familiariser avec leur univers plus que singulier. Le public est donc d’abord à la découverte d’un nouveau monde. Ultra-aseptisé, cet antre à la fois effrayant et captivant regroupe des humains qui semblent tout aussi aseptisés. Mêmes habits et mêmes règles pour tout le monde : du sport, du travail, une alimentation saine et l’interdiction de contact entre les hommes et les femmes. Leur quotidien est réglé comme une montre suisse jusqu’au jour où un habitant se questionne et se rebelle. À partir de là, le film prend un tournant à 180 degrés. Il garde son côté futuriste tout en développant ostensiblement l’action et le fantastique. Remontent alors à la surface les thèmes du clonage, de la science et de l’âme. Ces derniers, à peine exposés, servent uniquement d’excuse. Le but étant ici de divertir, d’impressionner et d’offrir un véritable spectacle. Mais pour apprécier ce spectacle, encore faut-il passer outre les nombreuses invraisemblances du récit ainsi que les petits dialogues. Restera alors un très réussi feu d’artifice de courses-poursuites, de cascades et d’explosions. ESPACE, FREEWAY, EMPIRE ABC/ SODECO/DUNES/GALAXY Sorties prévues pour le jeudi 22/09 (sous réserves) : Four Brothers, de John Singleton avec Mark Wahlberg et Tyrese Gibson. The Cave, de Bruce Hunt avec Kieran Darcy-Smith et Cole Hauser. Ladies in Lavender, de Charles Dance avec Judi Dech et Maggie Smith. Millions, de Danny Boyle avec Alex Etel et Lewis McGibbon. Cinderella Man, de Ron Howard avec Russell Crowe et Renée Zellweger.


kkk Les poupées russes,
de Cédric Klapisch


Après le succès considérable de l’Auberge espagnole (trois millions d’entrées en France), le cinéaste Cédric Klapisch réunit la fameuse bande de Barcelone, cinq ans après leurs années d’études Erasmus. Xavier, Martine, Isabelle, Wendy et les autres sont désormais des trentenaires. Les personnages ont donc évolué et...