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Nucléaire - L’Iran coopérera avec l’AIEA si son droit à produire du combustible est reconnu Moscou et Téhéran déterminées à démarrer la centrale de Bouchehr

L’Iran et la Russie ont bien l’intention de démarrer la centrale nucléaire de Bouchehr en 2006, a-t-on appris hier à Moscou qui accueille, à deux jours de l’Assemblée générale de l’ONU où le dossier iranien devrait être débattu, le vice-président iranien Gholamreza Aghazadeh chargé du nucléaire. Parallèlement, dans un document soumis hier à l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) et obtenu par l’AFP, Téhéran fait dépendre sa future coopération avec l’AIEA de la reconnaissance de son droit à produire du combustible nucléaire. «Moscou et Téhéran ont confirmé leur intention de mettre en exploitation la centrale nucléaire de Bouchehr (sud de l’Iran) avant la fin de 2006 », a indiqué hier l’Agence fédérale russe pour l’énergie atomique à l’issue d’une rencontre de son directeur Alexandre Roumiantsev avec M. Aghazadeh. Les Russes construisent la première centrale nucléaire iranienne dont la mise en service a pris plusieurs années de retard. Téhéran justifie son programme d’enrichissement d’uranium par ses besoins de combustible pour ses futures centrales nucléaires. M. Aghazadeh, qui est également le chef de l’Organisation iranienne de l’énergie atomique, était hier à Moscou pour une courte visite de travail au cours de laquelle il devait également s’entretenir avec le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, et le chef du Conseil de sécurité russe, Igor Ivanov. Cette visite intervient avant l’Assemblée générale de l’ONU prévue du 14 au 16 septembre. Sergueï Lavrov, à la veille de la visite de M. Aghazadeh, avait déclaré que Moscou ne voyait pas de « raisons » de renvoyer le dossier nucléaire iranien devant le Conseil de sécurité de l’ONU. L’Union européenne, pour sa part, s’est dite prête à demander un transfert du dossier nucléaire iranien au Conseil de sécurité de l’ONU pour exprimer « clairement son inquiétude » sur les activités nucléaires de l’Iran, selon un document interne. La secrétaire d’État américaine Condoleezza Rice avait pour sa part demandé vendredi à l’ensemble de la communauté internationale, et notamment à la Russie, de soutenir les efforts des Européens pour convaincre l’Iran de renoncer à son programme nucléaire. « La visite de M. Aghazadeh à Moscou a un caractère propagandiste et doit montrer au monde entier que la Russie ne sera pas menée à la baguette par la Grande-Bretagne, la France et l’Allemagne dans les discussions sur les programmes nucléaires iraniens, qu’elle est solidaire du régime des ayatollahs », écrivait hier le quotidien russe Rossiïskaïa Gazeta en ajoutant que cette visite « tombait mal à propos ». « La visite est d’autant plus provocatrice que l’Union européenne refuse de dialoguer avec Téhéran tant qu’il ne cessera pas l’enrichissement de l’uranium », soulignait le journal. En outre, selon un document remis hier à l’AIEA, l’Iran fait dépendre sa future coopération avec l’agence onusienne de la reconnaissance de son droit à produire du combustible nucléaire. Téhéran, selon ce texte, « est déterminée à poursuivre sa pleine coopération avec l’AIEA pour respecter ses obligations, à condition de ne pas être privée de ses droits inaliénables à l’utilisation pacifique de l’énergie nucléaire, y compris le cycle du combustible nucléaire » que prévoit le Traité de non-prolifération (TNP). L’Iran a été mis en demeure par les États du Conseil (exécutif) de l’AIEA d’arrêter la conversion de minerai d’uranium en gaz, qu’il a reprise début août.

L’Iran et la Russie ont bien l’intention de démarrer la centrale nucléaire de Bouchehr en 2006, a-t-on appris hier à Moscou qui accueille, à deux jours de l’Assemblée générale de l’ONU où le dossier iranien devrait être débattu, le vice-président iranien Gholamreza Aghazadeh chargé du nucléaire. Parallèlement, dans un document soumis hier à l’Agence internationale de...