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Confusion totale à la frontière avec l’Égypte, un Palestinien tué Gaza tourne la page de l’occupation

La bande de Gaza savourait hier son premier jour sans occupation israélienne, mais la fête a été gâchée par la mort d’un Palestinien à la frontière avec l’Égypte, où la confusion était totale, et la noyade de cinq autres (voir plus bas). Par ailleurs, le leader palestinien Mahmoud Abbas, qui s’est félicité de la fin des souffrances des Palestiniens lors d’une visite des colonies juives évacuées par l’armée israélienne, a hissé le drapeau palestinien dans la partie évacuée du terminal de Rafah entre la bande de Gaza et l’Égypte. La journée avait commencé dans une ambiance de fête dans la bande de Gaza qui s’est réveillée débarrassée de 38 ans d’occupation israélienne. Première conséquence tangible du départ des troupes israéliennes, les habitants pouvaient emprunter la route côtière depuis Gaza-ville dans le Nord jusqu’à Rafah dans le Sud. Des milliers de Palestiniens venus des différentes villes de la bande de Gaza se sont donc rués hier vers les colonies évacuées pour voir ce qu’il restait de la présence des colons et de l’occupation militaire. Les synagogues détruites Ils ont également rasé les synagogues abandonnées par les Israéliens. Le chef de la diplomatie israélienne Sylvan Shalom a réagi en qualifiant « d’acte barbare » la mise à sac et l’incendie des lieux saints, et le président israélien Moshe Katzav l’a qualifié pour sa part « d’acte de vandalisme, inhumain et non civilisé ». L’Autorité palestinienne s’était néanmoins élevée contre le refus d’Israël de démolir les synagogues des colonies, en accusant l’État juif de vouloir en tirer profit, si elles étaient rasées par les Palestiniens, pour ternir leur image. Par ailleurs, quelques heures après le départ du dernier soldat israélien, aucun contrôle n’était exercé dans la zone frontalière entre la bande de Gaza et l’Égypte, ni par l’Autorité palestinienne ni par des policiers égyptiens débordés. Aux termes d’un accord avec Israël, un bataillon égyptien de gardes-frontières armés a commencé pendant le week-end à prendre position à la frontière, mais ses 750 hommes n’y seront totalement déployés que jeudi, en remplacement des policiers. Le mur de ciment surmonté de fils de fer barbelés s’étant effondré sous leur poussée, des dizaines de Palestiniens ont franchi cette frontière dans les deux sens, allant et venant sans entrave. Dès le milieu de la matinée, des militants du Hamas avaient envahi le couloir de Philadelphie, le chemin de patrouille que s’était taillé l’armée israélienne le long de 14 km de frontière avec l’Égypte. Aux premières heures du matin, ils avaient organisé une parade militaire à Nevé Dekalim, ex-« capitale » des colons de la bande de Gaza. Abbas refuse de désarmer le Hamas Un des chefs, Ismaïl Hanniyeh, a affirmé lors d’une conférence de presse à Gaza que son mouvement comptait continuer la lutte armée jusqu’à ce que tous les territoires palestiniens soient libérés. Le dirigeant palestinien Mahmoud Abbas est allé dans le même sens, refusant de désarmer le Hamas car cela provoquerait une guerre civile et réclamant le contrôle de Rafah pour éviter à Gaza d’être « une grande prison à ciel ouvert ». Mais le ministre israélien de la Défense Shaoul Mofaz a prévenu que l’armée israélienne ferait preuve d’une « tolérance zéro vis-à-vis du terrorisme » après le retrait de Gaza. Abbas s’est également rendu sur le site de l’ancienne colonie de Dougit, à Beit Lahya, dans le nord du territoire. « Il était temps pour notre peuple de se réjouir et d’en finir avec les drames, la tristesse et la souffrance », a-t-il déclaré aux journalistes. Le chef de l’Autorité palestinienne, visiblement ému, a également hissé le drapeau palestinien lors d’une cérémonie au terminal de Rafah. Mais à Rafah, à la frontière entre la bande de Gaza et l’Égypte, un Palestinien de 34 ans a été tué et un autre blessé dans des circonstances controversées après s’être approchés de la clôture de sécurité. Des témoins palestiniens ont affirmé que les deux hommes ont été touchés par des tirs de gardes-frontières égyptiens, ce que Le Caire a officiellement démenti.

La bande de Gaza savourait hier son premier jour sans occupation israélienne, mais la fête a été gâchée par la mort d’un Palestinien à la frontière avec l’Égypte, où la confusion était totale, et la noyade de cinq autres (voir plus bas). Par ailleurs, le leader palestinien Mahmoud Abbas, qui s’est félicité de la fin des souffrances des Palestiniens lors d’une visite des...