Rechercher
Rechercher

Actualités

Concert coloré, imagé et évocateur à l’amphithéâtre de Zouk Musique aux couleurs africaines avec le trio Romano-Sclavis-Texier

L’osmose était parfaite et la magie au rendez-vous pour ce concert unique du vendredi soir, dans le cadre du festival liban-Jazz à Zouk. Romano, Sclavis et Texier, trois grands gabarits du paysage musical européen, ont offert au public des sonorités chaudes, teintées des couleurs de l’Afrique. Une belle échappée qui frisait l’état de grâce. Une contrebasse plantée au milieu de la scène, entourée par des drums d’une part, d’un saxo et d’une clarinette de l’autre, des musiciens qui s’installent et accordent leurs instruments. Le décor est planté. Initiative louable, le concert démarre à temps cette fois, à l’amphithéâtre de Zouk, devant un public nombreux qui semblait réceptif dès le départ. Le dialogue s’installe aussitôt. Un dialogue entre trois leaders de formations différentes. Aldo Romano (batterie), Louis Sclavis (clarinette et saxo), Henri Texier (contrebasse) vont mettre, le temps d’un soir, leur énergie en commun et présenter leurs plus belles compositions. Aux sons incisifs et narquois de sa clarinette, Louis Sclavis entame une invitation au voyage. Elle sera bientôt reprise en écho par les sons graves de la contrebasse d’Henri Texier et ceux, plus persistants, de la batterie d’Aldo Romano. Un souffle venu d’ailleurs jaillit alors de la conjugaison des instruments. Un souffle qui emporte la salle subjuguée vers les profondeurs de l’Afrique. Retranscrits en musique par ces trois aventuriers du jazz, les chants et les cris tribaux résonnent sous forme d’harmonies chaudes et profondes qui évoquent des senteurs du continent lointain. Une déferlante submerge alors l’assistance. Un roulement de tambours, soutenu par la présence en filigrane de la contrebasse qu’enlace par moments Texier pour lui soutirer des rythmes orientaux, renvoie l’assistance à des rythmes ancestraux issus du cœur de l’Afrique et réveille ainsi des émotions enfouies. Le concert se transforme, comme par enchantement, en album d’images et de sons que consulte le trio, à la grande joie d’une assistance conquise. Annobon, ballade écrite par Romano pour une île en Guinée équatoriale ; Vol, composée par Sclavis et qui élève l’audience au-dessus du lac Victoria ou Entrave de Texier, souvenir rapporté de l’île de Gorée. Mais également, Standing ovation, hommage à Nelson Mandela, Les petits lits blancs et Flash mémoire. Autant de titres évocateurs, extraits du Carnet de route des trois musiciens qui témoignent de leur riche aventure musicale et humaine vécue en 1990 et réitérée en 1998. « Arrivés en Afrique, deux mystérieuses osmoses se sont produites : entre le continent et notre musique, mais aussi entre nous trois, à travers cette musique nouvelle que nos émotions suscitaient », souligne Romano. Une musique nouvelle que le trio généreux a réussi à transmettre avec pudeur et sincérité. Associé à cette aventure musicale, par la même occasion le public a ovationné Romano, Sclavis et Texier qui, par le métissage de leurs harmonies, ont ramené le jazz à ses sources. Colette KHALAF Légendes: 1: Le dialogue des musiciens à Zouk… 2: Aldo Romano à la batterie. 3: Henri Texier à la contrebasse. 4: Louis Sclavis au saxophone.
L’osmose était parfaite et la magie au rendez-vous pour ce concert unique du vendredi soir, dans le cadre du festival liban-Jazz à Zouk. Romano, Sclavis et Texier, trois grands gabarits du paysage musical européen, ont offert au public des sonorités chaudes, teintées des couleurs de l’Afrique. Une belle échappée qui frisait l’état de grâce.
Une contrebasse plantée au milieu de la...