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Le président libanais doit refléter l’esprit du 14 mars, affirme Feltman Violente polémique entre Aoun et le bloc Joumblatt

La polémique fait rage entre le général Michel Aoun et les joumblattistes, avec, en filigrane, la présidentielle. Tout en réaffirmant qu’il est candidat à la première magistrature, le chef du CPL a accusé le bloc Joumblatt de mener campagne contre lui, « parce qu’il ne veut pas d’un président fort ». Dans le même temps, le ministre de l’Information, Ghazi Aridi, lui reprochait violemment de se poser en « justicier » et le député Waël Bou Faour mettait en garde contre un retour des militaires au pouvoir. Dans des déclarations aux médias au cours du week-end, le général Aoun a assuré qu’il est candidat à la présidence de la République, soulignant que la campagne joumblattiste contre lui a commencé bien avant qu’il ne se pose en candidat à la première magistrature de l’État. Selon le chef du CPL, le bloc Joumblatt « essaie de créer un front pour barrer la route à une solution au Liban ». Il s’est élevé contre les « demi-vérités », affirmant que toute la vérité et non pas la moitié seulement doit être connue sur l’assassinat de l’ancien Premier ministre, Rafic Hariri. « L’assassinat de Hariri est le résultat d’une crise énorme dans laquelle des intérêts politiques et matériels s’enchevêtrent », a affirmé le général Aoun, soulignant que « les joumblattistes ont de tout temps eu un problème avec des présidents forts et populaires ». « C’est une tradition chez eux », a-t-il insisté. « Ceux qui me critiquent parce que je réclame un audit financier sont aujourd’hui au banc des accusés et n’ont pas le droit d’élire un chef de l’État », a-t-il encore dit à la LBCI. La veille, le député Waël Bou Faour avait tiré à boulets rouges sur le chef du CPL, mais sans le nommer. Le parlementaire a rappelé que seul Walid Joumblatt s’était élevé, lors de l’élection du président Émile Lahoud à la tête de l’État, contre le régime des militaires et avait mis en garde contre une « militarisation du régime ». « Une des constantes du PSP dans le choix de tout président de la République repose sur la protection du régime démocratique. Nous ne voulons pas que l’expérience militariste se répète à travers des noms ou des slogans nouveaux. Nous refusons de tolérer encore une fois un régime militaire, quel que soit le programme de réforme promis. Nous savons que de nombreux généraux convoitent la première magistrature de l’État. Il est vrai que l’ambition est légitime, mais nous ne voulons pas provoquer de nouvelles divisions dans la vie politique libanaise », a-t-il déclaré. Lui faisant presque écho, M. Ghazi Aridi a reproché au général Aoun, sans le nommer, de vouloir « s’imposer comme juge, monopoliser l’intégrité et la volonté de réforme ». Il lui a en outre reproché d’ « accuser l’ensemble du pouvoir d’être corrupteur et corrompu ». Il a estimé que ce genre de discours ne « permettra pas de rétablir l’équilibre rompu au Liban », avant de proposer une ouverture de tous les dossiers. Prenant ses distances par rapport à cette polémique, l’ambassadeur des États-Unis, Jeffrey Feltman, a estimé, dans une interview accordée à la LBCI, qu’il appartient aux Libanais, et non pas à Washington ou à n’importe quel autre pays, de choisir le prochain président. Celui-ci doit néanmoins refléter l’esprit du 14 mars, a-t-il ajouté, dans ce qui semble être un message on ne peut plus éloquent.
La polémique fait rage entre le général Michel Aoun et les joumblattistes, avec, en filigrane, la présidentielle. Tout en réaffirmant qu’il est candidat à la première magistrature, le chef du CPL a accusé le bloc Joumblatt de mener campagne contre lui, « parce qu’il ne veut pas d’un président fort ». Dans le même temps, le ministre de l’Information, Ghazi Aridi, lui reprochait...