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Actualités - CHRONOLOGIE

FESTIVAL LIBAN JAZZ Liz Mc Comb, ce soir, à l’amphithéâtre de Zouk Soul, Liz and Love (photo)

Elle parle très lentement. Comme si elle avait peur que les mots ne lui échappent. Des boucles noires forment un halo autour de son visage. Un visage lisse, serein, sur lequel trône un regard rêveur. Sérénité ou «jet-lag»? Liz Mc Comb arrive de Chicago, via Paris. Son timbre et son lyrisme ont fait d’elle une chanteuse de renommée internationale. Mais sous cette belle esthétique, il y a une fille de pasteur pentecôtiste qui n’a jamais cessé de chanter la musique sacrée des églises afro-américaines et qui n’a jamais failli à sa sincérité. On parle d’elle comme de la reine des reines du gospel. Elle va clôturer ce soir le festival Liban Jazz à Zouk Mikael. Elle chante, convaincue que «nous ne pouvons pas faire la paix avec nos voisins si nous ne sommes pas en paix avec nous-mêmes». Mais Liz Mc Comb n’a pas toujours ressenti cette paix intérieure. Jusqu’à ce qu’elle quitte les siens et s’installe en France dans les années 80, elle vit cette paix par procuration. Élevée dans une famille chrétienne, la jeune Liz se définit avant tout comme une «fille qui veut faire la fête». «J’allais souvent à l’église, mais on ne trouve pas toujours Dieu dans les églises.» Ce qui la branche, c’est la musique: le blues et le jazz. Au fil des années, la pratique du violon (qu’elle n’a pas beaucoup aimé), du piano (qu’elle chérit particulièrement) et du chant (qu’elle adore) lui permet de s’approcher un peu de Dieu. «La musique est quelque chose de tellement spirituel que je peux chanter du jazz ou entendre Le Messie de Haendel et sentir la présence de Dieu», dit-elle. Liz Mc Comb est née à Cleveland, aux États-Unis. Depuis une vingtaine d’années, cette chanteuse et pianiste noire vit à Paris, d’où elle fait rayonner le gospel dans le monde entier. En 1996, elle a reçu le prix Mahalia Jackson de l’Académie du jazz de Paris. Depuis, elle a sorti plusieurs CD: Le meilleur de Liz Mc Comb (1998), Fire (2000), The Spirit of New Orleans (2001)… Ses yeux se voilent de tristesse quand elle évoque le nom de la ville saccagée par l’ouragan. Mais elle n’en dit pas plus. Elle se contente de répéter que son chant est simplement un message universel d’amour et de paix, comme le résume bien la chanson-titre de son album Peacemakers. Un message qui prend sa pleine ampleur avec l’album à paraître en octobre prochain intitulé Soul, Peace and Love. C’est un double album qui contient de tout: de la soul, du gospel, du rythm and blues et même du hip-hop. Liz Mc Comb remplit une mission. Cette auteur-compositeur allie des mélodies simples et terriblement efficaces à une dramaturgie très personnelle. Ses chansons dénuées de toute préciosité sont pour elle avant tout des hymnes destinés à créer plus qu’une communication, une vraie communion avec le public considéré comme une communauté fraternelle. Ce soir, à Zouk, elle sera accompagnée des musiciens Kermit Damone Golden Jr (à la contrebasse), Harold T. Johnson (à l’orgue) et Larry Benjamen Crockett (aux percussions). M.G.H.

Elle parle très lentement. Comme si elle avait peur que les mots ne lui échappent. Des boucles noires forment un halo autour de son visage. Un visage lisse, serein, sur lequel trône un regard rêveur. Sérénité ou «jet-lag»? Liz Mc Comb arrive de Chicago, via Paris.
Son timbre et son lyrisme ont fait d’elle une chanteuse de renommée internationale. Mais sous cette belle esthétique,...