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Actualités - CHRONOLOGIE

SPECTACLE - Demain, dimanche, au Music Hall (Starco) Le « French Bazar » d’Arno au Cabaret du monde (photo)

Dégaine à la Gainsbarre et voix caverneuse, Arno Hintjens est le chanteur belge le plus atypique de la planète musique. Flamand, bègue, naturel, spontané, cet interprète hors normes est un électron libre du rock européen depuis plus de trente ans. Au Music Hall (Starco) où il se produira demain soir, dimanche, à 20h, dans le cadre des rencontres Cabaret du monde, sa performance promet d’être d’une belle vitalité. Ce Bruxellois de 56 ans fait de la musique qui sort directement des tripes. D’ailleurs, il écrit lui-même ses chansons. En français, en anglais ou même en flamand. Si le choix de la langue se fait de manière impulsive, son rock est toujours poétique et authentiquement désabusé. Ses rengaines entêtantes dissimulent d’ailleurs une certaine mélancolie. «Mon inspiration vient de la merde autour de moi», confirme-t-il. La canicule qui a fait 15000 morts en France, la téléréalité, la solitude, un mari cocu réconforté par une p… sont autant de thèmes qu’il aborde dans ses ballades lucides, moqueuses et bouleversantes toutes à la fois. Son dernier album (le 26e) French Bazar est à son image: loufoque et sombre, expansif et intimiste. Arno y chante la fête, l’absence et les peines de cœur avec une prose crue, mais porte aussi un regard original sur une petite humanité abandonnée par Dieu qui «n’est pas un DJ, mais une femme de ménage au chômage» ou un rappeur qui «crie mother fucker même quand il dort». Né dans un taxi Personnage haut en couleurs, Arno est né en 1949 dans un taxi en Ostende, d’un père socialiste qui écoutait beaucoup de jazz et d’une mère qui faisait la vaisselle en chantant Brel et Gréco. Sa grand-mère, qui est anglaise, chante et joue du piano dans les cinémas de la côte. Son grand-père joue de l’harmonica. Baignant dans la musique, il achète lui aussi un harmonica et commence à en jouer en concert à 17 ans. À 20 ans, il fera sa première grande scène. À 23 ans, il sort son premier album, avec le groupe Freckle Face. Il fera successivement partie de cinq groupes avant de se lancer en solo, avec succès, en 1990, avec son album Ratata. Un album qui brasse rythm’n blues, musette, soul, boogie, tango, guitares électriques, accordéon lancinant, harmonium, rythmique agressive et harmonica… Et qui compte une reprise destroy, devenue célèbre, des Filles du bord de mer, une chanson d’Adamo. Album suivi, entre autres, de Merci la vie-Soundtracks, de Charles et Lulus, de Charlatan et d’Idiots savants… Depuis, le chanteur d’Ostende, qualifié aussi d’Higelin belge et de rockeur européen, a réussi à réconcilier la chanson traditionnelle avec les expressions contemporaines. L’homme qui clame ne savoir faire que «l’amour et la musique» déteste qu’on dise de lui qu’il est une star. «Je ne suis pas Pavarotti», dit-il. Il se fout des hit-parades, déteste les interviews (sauf pour Radio-Liban!) et même s’il vient de décrocher une Victoire de la musique, Arno tient avant toute chose à sa liberté. Le grand bazar du marketing et des numéros de scène, Arno s’en moque totalement. En musique… Billets en vente au Virgin Megastore, à 30000 LL. Interview exclusive sur 96.2 FM Arno donnera une interview exclusive sur Radio-Liban 96.2 FM demain, dimanche 11 septembre, entre 15h et 16h.

Dégaine à la Gainsbarre et voix caverneuse, Arno Hintjens est le chanteur belge le plus atypique de la planète musique. Flamand, bègue, naturel, spontané, cet interprète hors normes est un électron libre du rock européen depuis plus de trente ans. Au Music Hall (Starco) où il se produira demain soir, dimanche, à 20h, dans le cadre des rencontres Cabaret du monde, sa performance promet...