Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

SOCIÉTÉ Des soubrettes affriolantes au secours des « architimides » japonais

Les « otakus », ces jeunes Japonais architimides qui vivent repliés sur eux-mêmes, ont désormais leur salon de coiffure à Tokyo où les employées, vêtues en tenues affriolantes de soubrettes, sont censées éveiller leur désir de plaire. Le salon Moesham (familièrement : « le shampoing qui rend gaga ») a en effet ouvert hier dans le quartier de l’électronique d’Akihabara, lieu d’errance favori des otakus, premiers consommateurs japonais de matériel vidéo. Six coiffeuses en minijupes noires, ceintes de tabliers blancs et coiffées de bonnets de soubrettes (notre photo), vont soigner le look des otakus (qui signifie littéralement : « rester chez soi »). Une coupe de cheveux dans ce salon soigneusement entretenu en coûtera 5 000 yens (36 euros) à l’otaku de passage et seulement 3 000 yens (22 euros) pour un brushing, précédé d’un massage... crânien. « Je souhaite introduire la mode à Akihabara pour restaurer l’image du quartier », a expliqué à l’AFP Hiroshi Aseda, 22 ans, porte-parole de la société DON, qui exploite le salon décoré de rideau de dentelles et de fausses fleurs. « Si tu regardes les mecs qui passent ici, beaucoup portent des tee-shirts usés jusqu’à la corde, des jeans trop amples et des sacs à dos déchirés », ajoute l’homme d’affaires, qui se présente comme un ex-otaku sauvé par sa découverte des fringues et de la mode. Dans la capitale du Japon, les bars, restaurants ou salons de massage ayant comme thème fétichiste la « bonniche » – populaire chez les otakus parce qu’elle véhicule une image mignonne et obéissante – ont déjà rencontré un grand succès. Économiquement parlant, les otakus sont également particulièrement alléchants. Selon une étude rendue publique en 2004 au Japon, les otakus (évalués à 2,85 millions), grands consommateurs de mangas (bandes dessinées japonaises), de films d’animations, d’ordinateurs ou de jeux vidéo, représentent en effet un marché de 290 milliards de yens (2,11 milliards d’euros).

Les « otakus », ces jeunes Japonais architimides qui vivent repliés sur eux-mêmes, ont désormais leur salon de coiffure à Tokyo où les employées, vêtues en tenues affriolantes de soubrettes, sont censées éveiller leur désir de plaire.
Le salon Moesham (familièrement : « le shampoing qui rend gaga ») a en effet ouvert hier dans le quartier de l’électronique d’Akihabara,...