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Actualités - CHRONOLOGIE

Nucléaire - Un rapport final de l’ONU sera présenté aujourd’hui sur les conséquences de l’accident survenu en 1986 « Le legs de Tchernobyl » serait moins catastrophique qu’annoncé

Le bilan final de l’accident nucléaire de Tchernobyl devrait être de quelque 4 000 morts, soit nettement moins que ne le craignaient les experts, selon un rapport de l’ONU publié hier. Ce rapport de 600 pages est intitulé : « Le legs de Tchernobyl : conséquences sur la santé, l’environnement et socio-économiques ». Les dommages environnementaux de la catastrophe du 26 avril 1986 dans la centrale ukrainienne sont, également, nettement inférieurs aux prévisions, indique le rapport. Le rapport doit être présenté aujourd’hui et demain à une conférence internationale au siège de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) à Vienne avec des experts du nucléaire, de la santé et du développement de huit agences spécialisées de l’ONU, notamment de l’AIEA, du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) et de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). « Les effets de l’accident sur la santé ont été horribles mais au total (...) les effets en termes de santé publique n’ont de loin pas été aussi graves qu’on avait pu le craindre initialement », a déclaré Michael Repacholi, de l’OMS, cité dans le rapport. Jusqu’à la mi-2005, on a établi 59 décès directement attribués à des radiations, dont 2 lors de l’explosion et 28 en 1986, selon le rapport. Pour une porte-parole de l’AIEA, Melissa Fleming, la rencontre « est d’autant plus intéressante qu’on arrive à un consensus sur les conséquences » de cette explosion dans le réacteur numéro 4 de la centrale ukrainienne, jadis soviétique, il y a 19 ans. L’accident avait répandu un nuage radioactif sur une grande partie de l’Europe. « Au total, 4 000 personnes pourraient mourir pour avoir été exposées aux radiations après l’accident (...). Le bilan est donc bien en deçà de spéculations antérieures qui parlaient de dizaines de milliers de morts possibles », selon un communiqué onusien. Plus de 600 000 personnes ont été largement exposées à la radioactivité, à savoir 200 000 militaires et civils envoyés en urgence, des employés de la centrale, et les habitants des zones voisines. On estime que près de 4 000 d’entre eux devraient en mourir. Depuis l’accident, quelque 4 000 cas de cancers de la thyroïde ont été enregistrés, surtout des enfants ou jeunes au moment de l’accident. Le document relève « l’impact sur la santé psychique des personnes affectées ». Selon ce rapport, les désordres psychologiques s’expriment sous forme de « manque de confiance dans son propre état de santé, de craintes exagérées pour l’espérance vie », de manque d’initiative et de dépendance de l’assistance de l’État. Pour ce qui est de l’aspect environnemental, « le rapport est rassurant », car « l’évaluation scientifique démontre que les niveaux de radiation sont retombés à des niveaux normaux, exception faite de la zone interdite, toujours hautement contaminée de 30 km autour du réacteur, et plusieurs lacs et forêts à l’accès restreint ». Le rapport relève en revanche la dégradation du sarcophage en ciment construit autour du réacteur endommagé et qui risque de s’écrouler, en libérant des poussières radioactives. Il s’inquiète aussi du stockage des déchets radioactifs. Des travaux vont commencer prochainement pour construire un sarcophage en acier qui devrait être terminé en 2008 ou 2009.


Le bilan final de l’accident nucléaire de Tchernobyl devrait être de quelque 4 000 morts, soit nettement moins que ne le craignaient les experts, selon un rapport de l’ONU publié hier. Ce rapport de 600 pages est intitulé : « Le legs de Tchernobyl : conséquences sur la santé, l’environnement et socio-économiques ». Les dommages environnementaux de la catastrophe du 26 avril...