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La participation, seule inconnue de la présidentielle égyptienne

Le président Hosni Moubarak a assuré les électeurs égyptiens qu’il respectera leur vote alors que personne n’a jamais douté qu’il sera élu, demain, pour un cinquième mandat de six ans. « Que celui qui me fasse confiance (...) aille l’exprimer dans les urnes », a lancé le président Moubarak devant ses partisans réunis dimanche soir au Caire, aux toutes dernières heures de la campagne. Et hier, à 48 heures du scrutin, pas un commentateur, ni même ses neuf rivaux n’ont émis le moindre doute sur le fait que le président Moubarak, au pouvoir depuis un quart de siècle, ne sorte pas vainqueur de l’épreuve. Quelque 32 millions d’électeurs sont convoqués aux urnes, mais la question du taux de participation réelle est une grande inconnue du scrutin, les chiffres officiels étant d’habitude dénués de crédibilité, selon les observateurs. Pour ces derniers, la victoire ne peut échapper au président Moubarak, un ancien général, qui a rappelé qu’il « servait la patrie depuis 53 ans ». Aujourd’hui âgé de 77 ans, il en aura 83 en fin du nouveau mandat. Les dirigeants des grandes institutions et les autorités religieuses, du cheikh al-Azhar, Mohammed Tantaoui, au pape des coptes, Chenouda III, ont appelé en termes dithyrambiques à voter pour le chef de l’État. La campagne, si elle n’a été marquée par aucun incident, a été jugée beaucoup trop courte par les neuf rivaux de M. Moubarak, tous de complets inconnus sauf Ayman Nour, le plus médiatique, et Noumane Gomaa, le plus institutionnel. La confusion continuait à régner sur la présence, autorisée ou non, d’observateurs d’ONG locales dans les bureaux de vote, les observateurs étrangers ayant été d’emblée récusés par le pouvoir. Si la transparence de l’élection reste douteuse, tout comme le libre choix de l’électeur compte tenu de la disproportion des moyens de propagande, cette élection aura de l’avis général permis une formidable bouffée d’oxygène. Pour Hala Moustafa, directrice de la revue al-Dimoucratiya, « le débat politique a été enfin activé, et ce processus comptera plus qu’un résultat acquis d’avance ».

Le président Hosni Moubarak a assuré les électeurs égyptiens qu’il respectera leur vote alors que personne n’a jamais douté qu’il sera élu, demain, pour un cinquième mandat de six ans.
« Que celui qui me fasse confiance (...) aille l’exprimer dans les urnes », a lancé le président Moubarak devant ses partisans réunis dimanche soir au Caire, aux toutes dernières heures de...