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Actualités - CHRONOLOGIE

L’interrogatoire par la justice libanaise des quatre officiers supérieurs interpellés commencerait aujourd’hui

En attendant la conférence de presse que tiendra ce matin, à 11 heures, le juge Detlev Mehlis, le président de la commission internationale de l’ONU chargée d’enquêter sur l’assassinat de l’ancien Premier ministre Rafic Hariri, au siège de la commission, à Monteverde, les regards se sont portés hier sur les résultats plutôt maigres de la journée d’hier, dans une tentative de percer le black-out entourant l’interrogatoire de mardi. Interpellés mardi par la police et conduits au siège de la commission internationale, le chef de la garde républicaine, le général Moustapha Hamdane, l’ex-directeur général de la Sûreté générale, le général Jamil Sayyed, l’ex-directeur des Forces de sécurité intérieure, le général Ali el-Hajj, et l’ex-directeur des renseignements de l’armée, le général Raymond Azar, ont passé hier leur premier jour de détention préventive au siège de la direction générale des FSI. Sur instruction du directeur des FSI, le général Achraf Rifi, et conformément aux égards dus à leur grade, les quatre suspects sont gardés dans des chambres individuelles équipées de sanitaires. Ils ont pu notamment joindre leur famille au téléphone. De son côté, l’ancien député Nasser Kandil, également interrogé mardi par la commission d’enquête internationale, a pu regagner son domicile à une heure du matin hier. Trois officiers des services de sécurité interpellés mardi, en même temps que M. Majed Hamdane, frère du commandant de la garde républicaine, ont également été relaxés sans autre forme de procès. Conformément au code de procédure pénale, l’arrestation préventive, sans mandat d’arrêt, des quatre généraux ne peut dépasser deux fois 48 heures. Les suspects ont passé leur première journée de garde à vue dans l’attente de leur interrogatoire. C’est le juge d’instruction près la Cour de justice, Élias Eid, qui conduira cette procédure, retardée en raison des délais nécessaires à la traduction vers l’arabe des procès-verbaux des interrogatoires, conduits en anglais par M. Mehlis et ses assistants. Ces documents, qui comprennent des centaines de pages, ont été transmis au procureur général Saïd Mirza vers midi. Ce dernier s’est retranché au 4e étage du Palais de justice, à l’abri de la curiosité des journalistes, pour les étudier. Pour des raisons de sécurité, M. Eid pourrait procéder à l’interrogatoire des quatre généraux au QG des FSI et non au Palais de justice, comme cela devrait être le cas. Selon des sources judiciaires, l’interrogatoire commencera aujourd’hui. Les chefs d’accusation qui pourraient être retenus, en cas d’incrimination des suspects, sont la complicité dans la préparation et l’exécution du crime, la négligence ou encore le recel d’informations et l’élimination d’indices probants. En attendant donc les interrogatoires, la police judiciaire libanaise a perquisitionné hier un appartement situé dans un immeuble du quartier Mouawad, dans la banlieue sud, où l’attentat qui a coûté la vie le 14 février à l’ancien Premier ministre aurait été préparé. Le propriétaire de l’appartement, Salim Nassar, a été interpellé puis relâché. La police a également interrogé les concierges de l’immeuble et l’employé d’une galerie d’ameublement qui se trouve au rez-de-chaussée. Le propriétaire de l’appartement, joint par la chaîne LBC, a affirmé que l’accusation portée contre lui est sans fondement. La police a saisi des objets qu’elle a emportés pour examen et a relevé les empreintes digitales à l’intérieur de l’appartement. Une autre habitation a également été perquisitionnée à Naamé. Selon le quotidien an-Nahar, les convocations émises par la commission sont intervenues après que M. Mehlis eut entendu dans un pays européen des officiers syriens ayant fait défection. C’est après avoir entendu ces dépositions et s’être assuré de leur contenu, après son retour à Beyrouth, que M. Mehlis a décidé de convoquer les officiers de sécurité, ajoute an-Nahar. Les deux officiers syriens, qui tentent d’obtenir l’asile politique, auraient fourni à M. Mehlis des informations d’une haute importance sur les exécutants de l’attentat du Saint-Georges, l’identité de la personne qui conduisait le camion Nissan, utilisé dans l’attentat, et la présence à bord du cadavre d’Abou Adass. Mais ces informations n’ont pas été confirmées. Au demeurant, on apprenait hier que trois membres de la commission d’enquête ont quitté hier pour la capitale française, tandis qu’un membre français de la commission d’enquête arrivait, lui, à Beyrouth pour y poursuivre sa mission.
En attendant la conférence de presse que tiendra ce matin, à 11 heures, le juge Detlev Mehlis, le président de la commission internationale de l’ONU chargée d’enquêter sur l’assassinat de l’ancien Premier ministre Rafic Hariri, au siège de la commission, à Monteverde, les regards se sont portés hier sur les résultats plutôt maigres de la journée d’hier, dans une tentative de...