Aoun pour un tribunal mixte libano-international

Réagissant, dans une déclaration à L’Orient-Le Jour, aux interpellations effectuées hier à la demande de la commission internationale d’enquête sur l’assassinat de Rafic Hariri, l’ancien Premier ministre Michel Aoun s’est prononcé pour la formation d’un tribunal mixte libano-international qui serait chargé de juger les personnes soupçonnées d’être impliquées dans l’assassinat de Hariri. « Il s’agit là d’un développement normal, a notamment souligné le général Aoun au sujet des interpellations des dernières vingt-quatre heures. L’enquête doit être menée à son terme et il faudrait dans ce cadre mettre un terme à la surenchère politique. La parole doit être donnée à la justice et le Liban doit apporter la preuve qu’il commence à être doté d’un État, dans toute l’acception du terme. » Et le général Aoun d’ajouter : « Nous souhaitons qu’un tribunal mixte libano-international soit formé dans le but de garantir la sérénité et la transparence du processus de justice. Ce tribunal mixte pourrait tenir ses audiences aussi bien au Liban qu’à l’étranger, indifféremment. Mais l’avantage d’un tel tribunal est qu’il assure une immunité et une crédibilité accrue à la justice libanaise ainsi qu’à la justice internationale dans le même temps. » En conclusion, le général Aoun a souligné que « dans une affaire d’une telle ampleur, il n’y a pas de place aux petites manœuvres politiciennes ».