La ministre des AS a conféré avec le représentant de l’Unicef Moawad : Le Liban est devenu un haut lieu de trafic des enfants (photo)

La ministre des Affaires sociales, Nayla Moawad, s’est entretenue hier au siège du ministère avec le représentant de l’Unicef au Liban, Roberto Laurenti. La discussion a porté sur le programme de travail du ministère des Affaires sociales et sur les points communs entre la politique du gouvernement suivie par le ministère et l’appui que l’Unicef serait susceptible d’apporter au ministère. M. Laurenti a indiqué à l’issue de la rencontre que celle-ci avait porté « sur les enfants placés dans les institutions, ainsi que sur les enfants victimes de violence corporelle et de sévices sexuels ». Mme Moawad a observé, pour sa part, que la présence de M. Laurenti était l’occasion de discuter des conditions de l’enfance au Liban, d’autant que l’Unicef est spécialisée dans les affaires relatives à l’enfance. « Comme le dit si bien M. Laurenti, a précisé Mme Moawad, la tendance actuelle est de mieux traiter les affaires de l’enfance, autrement dit, de réfléchir à rendre l’enfant (placé au sein d’institutions spécialisées) à sa famille et de lui permettre de grandir et d’évoluer sous la surveillance d’institutions spécialisées. » Et la ministre de soulever le problème du trafic d’enfants, qui touche plus particulièrement les filles. « Malheureusement, a-t-elle dit, le Liban est devenu un haut lieu de trafic des enfants de moins de 18 ans. Non seulement le ministère des Affaires sociales, mais tout le gouvernement doit réaliser que ce problème existe bel et bien au Liban et qu’il est important d’envisager une solution avec tous les partenaires, notamment les ONG, la société civile et les institutions étatiques. » Parmi les sujets concernant les problèmes de l’enfance, la maltraitance envers les enfants a également été abordée entre M. Laurenti et Mme Moawad. « Un problème qui prend quotidiennement de l’ampleur et qui concerne les enfants qui travaillent, mais aussi les petites filles victimes de violences domestiques et de toutes sortes de violence, plus précisément les sévices sexuels », a conclu Mme Moawad.