Diplomatie - Idrissi chez Marwan Hamadé et Hussein Husseini Il faut éviter le piège de la discorde sunnito-chiite, estime Téhéran

Le ministre des Télécommunications, Marwan Hamadé, a reçu hier l’ambassadeur d’Iran, Massoud Idrissi, avec lequel il a évoqué les relations bilatérales et les moyens de les renforcer « à tous les niveaux, notamment en ce qui concerne les télécoms ». Le diplomate iranien a indiqué que le ministre Hamadé lui a explicité les programmes « ambitieux » que le ministère compte mettre sur pied pour développer le secteur. « Nous sommes convenus que l’Iran allait mettre ses capacités et son expérience technique et scientifique à la disposition » du ministère des Télécoms, avec l’éventualité, dans le futur, de voir se concrétiser des investissements iraniens à ce niveau. Quant à Marwan Hamadé, qui a reçu une invitation officielle à se rendre en Iran, il a rappelé les relations historiques et constantes qui prévalent entre Beyrouth et Téhéran, et les rapports privilégiés entre l’Iran et lui, lors de son passage à la tête des ministères qu’il a occupés. « Le Liban entend bien redoubler d’efforts pour faire évoluer les investissements communs avec l’Iran », a-t-il en outre affirmé. D’autre part, l’ambassadeur Idrissi s’est également rendu chez l’ancien président de la Chambre, Hussein Husseini, avec lequel il a évoqué les derniers rebondissements sur les scènes locale et régionale, notamment en Irak. Les deux hommes étaient d’accord pour que soient renforcés la coopération, la coordination et les liens entre les deux pays afin de faire face à tous les défis de l’heure. À commencer par celui de la « balkanisation des pays de la région, un vieux rêve israélien qui permettrait l’existence d’une identité raciste et artificielle à l’image du sionisme ». Le diplomate iranien a insisté sur la nécessité de préserver « l’indépendance, la souveraineté, l’unité et la dignité nationales des pays de la région en général et du Liban, de la Syrie, de l’Irak et de l’Iran en particulier ». Il a en outre évoqué un grand piège « dans lequel il ne faudrait pas tomber : celui de la discorde sunnito-chiite », appelant en outre toutes les parties concernées à œuvrer en faveur de « l’unité nationale, de l’unité entre musulmans et de l’unité islamo-chrétienne ».