Assassinat Hariri - Les témoins interrogés ont peur et ne font pas confiance aux autorités libanaises concernées Premier constat de Mehlis : Damas refuse de coopérer(photo)

L’enquêteur de l’ONU rencontrerait un représentant syrien aujourd’hui à Genève La commission d’enquête internationale sur l’assassinat de Rafic Hariri a rendu hier son rapport préliminaire devant le Conseil de sécurité de l’Onu. Celui-ci s’est réuni pour entendre le secrétaire général adjoint en charge des affaires politiques, Ibrahim el-Gambari, donner lecture du document relatant les activités de la commission dirigée par Detlev Mehlis. L’élément le plus important de ce document concerne la Syrie, à qui il est reproché une absence de coopération qui, aux yeux de M. Mehlis, a « considérablement retardé le travail de la commission ». Celle-ci avait notamment demandé à Damas de pouvoir interroger cinq témoins. En vain. Le document souligne par ailleurs le manque de confiance de nombreux témoins interrogés par la commission à l’égard des autorités libanaises concernées et leur « réticence » à partager les informations fournies avec elles. Ayant interrogé à cette date 243 témoins, la commission a encore besoin d’entendre au moins 55 autres personnes, selon le document qui ne demande pas de prolongation de la mission de l’enquête, censée être achevée à la mi-septembre, sans toutefois exclure un délai supplémentaire limité. Après avoir entendu M. Gambari, le Conseil de sécurité a, par voie de déclaration à la presse, appelé la Syrie, sans toutefois la nommer explicitement – la Russie et l’Algérie s’y étant opposées –, à apporter sa pleine coopération. C’est dans cette perspective que M. Mehlis a quitté hier Beyrouth pour Genève où il rencontrerait aujourd’hui un représentant syrien.