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Actualités - CHRONOLOGIE

FIBRE ARTISTIQUE - Luminaires exotiques et tabourets kitsch Monique Chebli voyage au gré de ses créations… (photos)

C’est une rousse pétulante qui a «des journées de 48 heures» et autant de centres d’intérêt. Mais surtout, Monique Chebli, créatrice de luminaires et de meubles de boudoir, a un univers particulier qui ne ressemble à nul autre. Un univers chargé, où se mélangent allègrement la curiosité envers les cultures lointaines, la passion du théâtre, un regard de photographe et une palette de peintre… Un univers qui se traduit en créations étonnantes, exotiques, kitsch et colorées. Cette dynamique jeune femme, qui a toujours «rêvé de devenir reporter de voyage», navigue en fait au gré de ses passions et de ses expérimentations. La dernière en date: la création mobilière. Diplômée en sciences politiques, photographe chevronnée, productrice de télé (MTV) puis de publicité, Monique Chebli s’est tournée, depuis la naissance de ses jumeaux il y a trois ans, vers le travail en atelier. Auparavant, elle avait pris une année sabbatique, qu’elle avait mise à profit pour suivre des cours intensifs de peinture à Paris. «Je me suis lancée avec frénésie dans la peinture. J’avais tellement réprimé mon envie de peindre pendant si longtemps que je me suis jetée dedans à corps perdu. J’avais trouvé ma voie, mon équilibre.» Elle s’y plongera exclusivement pendant deux ans, évoluant progressivement de la copie des toiles de maître aux compositions de natures mortes classiques avant de trouver son propre langage pictural: «De grandes toiles à l’acrylique, aux couleurs chaudes, à la texture épaisse et aux effets de matière rehaussés par l’ajout d’éléments divers», indique-t-elle. Patchwork, perles et passementeries Puis il y a deux ans, ne trouvant pas le luminaire dont elle rêvait pour la chambre des enfants, elle décide de le réaliser elle-même. Une création spontanée réussie qui va lui donner l’envie d’en faire une autre pour son salon. Avec des tissus récupérés à partir de vieux vêtements, qu’elle assemble en patchwork, auxquels elle ajoute des applications de motifs brodés de perles, des galons et des passementeries, elle élabore un abat-jour aussi ludique et kitsch qu’esthétique. Les amis adorent. Ils l’encouragent à en créer d’autres. «Pourquoi pas?» se dit-elle, en se lançant, mettant ainsi, pour un temps, son travail de plasticienne entre parenthèses. Une première ligne de luminaires, qu’elle réalise dans le même esprit, s’arrache comme des petits pains. Elle s’attelle à une seconde série qui obtient autant de succès. Pour cette jeune femme très dynamique et active, cette activité qui fait appel à sa patience l’aide à dompter sa nature bouillonnante et toujours pressée. «Dans le calme de mon atelier, je passe ainsi des heures, seule dans le silence, à réaliser les broderies, à assembler les bouts d’étoffe, à coller les motifs, et à habiller le tout de rubans et de passementerie…» Un travail minutieux qui nécessite du doigté, comme aussi une recherche d’harmonie que cette peintre, coloriste dans l’âme, ne néglige absolument pas. «Je bâtis beaucoup mon travail sur la composition des ombres et des lumières, des opaques et des transparences, qui, eux, vont donner à un lampadaire sa véritable beauté», dit-elle. D’une pièce à une autre, Monique Chebli emmagasine des idées, accroît son savoir-faire et élargit sa gamme de créations. Ainsi, après les luminaires, elle s’est attaquée aux traditionnels tabourets bas en paille. Suivant le même principe, elle les a relookés, les a complètement transformés en objets de boudoir (avec des coussins satinés, des dentelles et des fourrures) ou d’«ameublement-curiosité» (un tabouret zébré et doré, qu’elle a voulu à dessein «laid et dégueulasse», et qui s’est révélé au final joliment kitsch!)… Et c’est ainsi qu’entre ses lampes exotiques, ses luminaires gitans, ses lampadaires africains et ses drôles de tabourets bigarrés, Monique Chebli plante le décor d’une ambiance chaude et feutrée, ludique et fantaisiste. Une parenthèse enchantée pour la jeune femme qui compte reprendre toiles et pinceaux, ses véritables compagnons. Zéna ZALZAL

C’est une rousse pétulante qui a «des journées de 48 heures» et autant de centres d’intérêt. Mais surtout, Monique Chebli, créatrice de luminaires et de meubles de boudoir, a un univers particulier qui ne ressemble à nul autre. Un univers chargé, où se mélangent allègrement la curiosité envers les cultures lointaines, la passion du théâtre, un regard de photographe et une...