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Boueiz : Le président devrait peut-être laisser le chef de la diplomatie représenter le Liban à l’ONU…

L’ancien ministre des Affaires étrangères, Farès Boueiz, a estimé que le président de la République n’aura pas une mission simple s’il décide de représenter le Liban à l’Assemblée générale de l’ONU. « Rien n’empêche, en principe, que le président de la République préside la délégation à l’ONU. Cela entre dans le cadre de ses prérogatives et des pouvoirs que lui reconnaît la Constitution, notamment celui de représenter le Liban à l’extérieur et de procéder à des négociations », a indiqué M. Boueiz. « Cependant, le président de la République doit, dans le cadre de toute négociation ou de tout discours, notamment devant l’ONU, exprimer le point de vue de l’État, c’est-à-dire du gouvernement. Le discours du président doit représenter le point de vue du cabinet et il doit avoir fait l’objet d’un accord préalable. Si le président représente le pays, la teneur de ses positions devrait dépendre de la politique gouvernementale », a poursuivi l’ancien député du Kesrouan. « Concernant le timing de cette visite, je ne pense pas qu’il s’agisse d’un déplacement simple pour le président si la communauté internationale va poser des questions sur l’application de la résolution 1559. Et ce d’autant que ni le gouvernement, ni la présidence, ni le Parlement sont d’accord sur une seule perception de cette question. Je crains que cette visite ne se caractérise par un embarras entre la communauté internationale et la réalité libanaise », a-t-il ajouté. « C’est pourquoi je pense que dans le contexte vaporeux qui prévaut actuellement, il aurait peut-être mieux valu que la représentation libanaise ne soit pas d’aussi haut niveau. Puisque la manière de traiter avec la décision de la communauté internationale n’est jusqu’à présent pas mature, il aurait fallu que le ministre des Affaires étrangères, au plus, préside la délégation libanaise, pour qu’il puisse tenter de concilier les revendications de la communauté internationale avec les impératifs libanais. En fin de compte, la question de la Résistance a une dimension régionale qui dépasse le contexte libanais, et le Liban souhaite la régler en dehors de ces considérations », a souligné Farès Boueiz. L’ancien député s’est par ailleurs posé des questions sur l’immunité du pays sur le plan sécuritaire en l’absence des chefs et des responsables des services de sécurité. Il a ainsi estimé que le pays semble abandonné à lui-même. « Le plus grand crime est de laisser ce pays sans protection », a ajouté M. Boueiz, selon qui « tout conflit politique ou économique est concevable, sauf celui qui porte sur la sécurité ». « Un tel conflit est mortel pour le pays », a-t-il conclu.
L’ancien ministre des Affaires étrangères, Farès Boueiz, a estimé que le président de la République n’aura pas une mission simple s’il décide de représenter le Liban à l’Assemblée générale de l’ONU.
« Rien n’empêche, en principe, que le président de la République préside la délégation à l’ONU. Cela entre dans le cadre de ses prérogatives et des pouvoirs que lui...