Le député a été reçu hier par le chef du CPL à Rabieh « Les relations entre Amal et Aoun ne sont pas en suspens », affirme Hmayed (Photo)

Le vice-président du mouvement Amal, le député Ayoub Hmayed, a indiqué hier que les relations entre Amal et le général Michel Aoun « ne sont pas suspendues et ne sont pas passées par un froid », estimant que « s’il existe des divergences d’opinion sur certaines questions entre les deux formations, cela ne ruine pas pour autant leurs rapports ». Le député, qui a été reçu hier par l’ancien Premier ministre à son domicile de Rabieh, en présence d’un cadre du bureau politique d’Amal, Mohammed Khawaja, a remis au général Aoun une invitation au meeting annuel commémorant la disparition de l’imam Moussa Sadr, qui doit se tenir à la fin du mois à la Cité sportive de Beyrouth. M. Hmayed a exprimé son respect pour les orientations du général Aoun malgré les divergences d’opinions. « Nous avons procédé à un tour d’horizon de la situation en général et des circonstances que le Liban traverse actuellement, notamment l’attentat d’hier. Nous condamnons cette explosion, avec toutes ses conséquences négatives, ainsi que toutes les conséquences nées de la série de crimes, à commencer par l’attentat qui a visé Marwan Hamadé jusqu’à l’assassinat du Premier ministre Rafic Hariri et les autres assassinats. Il y a une tentative de mettre en place une vision commune pour l’étape actuelle et pour l’avenir », a indiqué M. Hmayed. Interrogé sur les raisons pour lesquelles les explosions visent la région Est, M. Hmayed a répondu : « S’agit-il de réclamer un équilibre (dans la répartition territoriale des attentats) ? Certainement, cela est attristant, mais il n’y aura aucune conséquence sur les Libanais et leur attachement au droit à la vie. De toute façon, il s’agit là d’un moyen de saper la stabilité du pays de manière générale. Tout incident qui se produit dans n’importe quelle région au Liban est négatif, et il est inconcevable de dire qu’il y a derrière cela une volonté de prendre une communauté ou une région pour cible. C’est l’ensemble du Liban qui est visé, dans l’intérêt de ceux qui ne veulent pas que la stabilité du pays soit préservée. » Interrogé sur l’existence d’un lien éventuel entre l’opposition du président Lahoud aux nominations et les explosions, le vice-président d’Amal a répondu : « Ces propos pointent du doigt une partie concernée. Cette analyse n’est pas à sa place. Le Liban a beaucoup d’ennemis, et il ne faut pas exclure (la responsabilité d’) Israël. Il s’agit d’un facteur qui existe et qui ne devrait pas être occulté. » « La sécurité doit être assurée à l’ensemble des Libanais. L’essentiel est d’œuvrer pour franchir cette étape, d’autant que les services de sécurité sont actuellement décapités », a-t-il dit, affirmant ne pas trouver de justificatif aux atermoiements du gouvernement sur le plan des nominations. Répondant ensuite à une question au sujet de la polémique suscitée par les propos de Michel Aoun au Parlement, le mois dernier, sur la question des réfugiés en Israël, M. Hmayed a mis en exergue les bonnes relations entre le CPL et Amal malgré les divergences d’opinions. « La question des collaborateurs est réglée. On lui a donné beaucoup plus d’ampleur qu’elle ne le méritait. Il y a eu collaboration, dans le plein sens du terme, et pourtant aucun incident, aucun acte de vandalisme ou de vengeance prenant pour cible ceux qui ont été les instruments de l’occupation israélienne n’a été enregistré dans la zone frontalière. (…) L’affaire ne doit pas prendre plus d’importance qu’elle n’en a réellement. La voie est ouverte devant tous ceux qui veulent rentrer à la maison», a ajouté Ayoub Hmayed. Concernant les propos du député Antoine Andraos (qui avait réclamé, dimanche, le départ du président Lahoud), M. Hmayed s’est contenté de déclarer : « Il est député, je respecte son opinion et je n’ai aucun commentaire à faire. » Le général Aoun a par ailleurs accordé audience à l’ancien ministre Michel Sassine et au secrétaire général de l’Union culturelle libanaise dans le monde, Atef Chahdane Eid. Dans un communiqué publié à l’issue de la rencontre, M. Eid a indiqué que plusieurs sujets ont été abordés dans le cadre de l’entretien, notamment la dynamisation du rôle des émigrés, plus particulièrement ceux qui sont aux États-Unis et qui peuvent influer au niveau du processus de décision.