Les chiites intransigeants sur le projet de Constitution Les sunnites irakiens évoquent ouvertement le risque de guerre civile

Le gouvernement irakien à dominante chiite a exclu hier que des modifications importantes soient apportées au projet de Constitution présenté la veille au Parlement et dont l’adoption pourrait intervenir cette semaine. Ainsi, Houmman Hamoudi, président chiite de la commission constituante, a clairement indiqué qu’il n’était plus question de rouvrir le dossier brûlant du fédéralisme. En retour, les dirigeants sunnites, qui avaient largement boycotté les élections nationales du 31 janvier, menacent de faire campagne pour le « non » afin que le texte soit rejeté dans les urnes en octobre et évoquent ouvertement le risque de guerre civile. « Si le texte est adopté, il faut s’attendre à un soulèvement dans les rues », prévient le négociateur sunnite Saleh al-Moutlak. « Nous ferons campagne pour demander aux sunnites et aux chiites à la fois de rejeter la Constitution, qui contient des éléments susceptibles de conduire à une scission de l’Irak et à la guerre civile », ajoute Soha Allaoui, un autre dirigeant sunnite.