Le Conseil des ministres débattra demain de la question à la demande de Lahoud ; la guerre reprend au sein de l’Exécutif L’attentat de Zalka fait exploser le dossier des nominations (Photo)

Plus de deux millions de dollars de dégâts, une douzaine de blessés, sans compter l’impact psychologique sur le moral des Libanais : on aurait pu penser qu’à toute chose malheur est bon, et que l’attentat de Zalka aurait pu offrir aux dirigeants l’occasion de prendre conscience, de commencer à régler ne serait-ce que le problème des nominations. Peine perdue : cela n’a fait qu’envenimer au possible les choses et faire exploser le dossier en question. Le chef de l’État a tenu hier à répondre à des responsables au sein de la majorité qui, quelques heures plus tôt, avaient fait le lien entre l’attentat et son retard dans la signature du décret sur les FSI. Émile Lahoud a ainsi demandé que cette question soit débattue demain en Conseil des ministres et que soient remplis plusieurs postes sécuritaro-judiciaires vacants. Des sources proches de Baabda se sont ensuite déchaînées contre la majorité, allant jusqu’à l’accuser implicitement d’être derrière la série d’attentats qui secoue le Liban depuis des mois. Un pilier de cette majorité, interrogé par L’Orient-Le Jour, a répondu que cela était motivé par « la panique. Ils savent très bien en hauts lieux vers quoi se dirige l’enquête internationale ». Au sein de l’Exécutif, la guerre, comme depuis l’an 2000, semble bien avoir recommencé.