La Gauche démocratique critique le marathon FL qui a « occulté » la mémoire de Kassir et de Haoui

Le mouvement de la Gauche démocratique a adressé hier de vives critiques aux organisateurs de la journée Samir Geagea de dimanche dernier, leur reprochant d’avoir occulté la mémoire de deux piliers essentiels du 14 mars, Samir Kassir et Georges Haoui. « Nous ignorons quels sont les fondements de la logique qui a déterminé le parcours du “ flambeau de la liberté ”, qui a emprunté des voies et s’est arrêté à des étapes que nous respectons », a déclaré le mouvement, avant d’ajouter : « Nous sommes cependant sidérés par la décision et les expressions discrétionnaires qui essayent à plusieurs reprises d’occulter les symboles les plus importants du 14 mars, les martyrs Samir Kassir et Georges Haoui. » Et de poursuivre : « Cette logique nuit à l’esprit du 14 mars et ne répond pas aux attentes des jeunes du 14 mars. Nous nous demandons comment certaines personnes au sein des Forces libanaises tentent de rendre hommage au symbole du 14 mars à travers une mémoire sélective qui “laisse tomber par mégarde” ses deux martyrs, dont l’importance a été relevée par les bandes criminelles qui les ont assassinés. » Le communiqué a ensuite affirmé qu’il « importe peu que le flambeau passe ou ne passe pas devant la tombe de Kassir, ou sur le lieu de son assassinat, puisque cela ne changera rien au fait qu’il constitue un phare de liberté et de rêve pour la jeunesse libanaise et la jeunesse arabe ». « Pas de liberté pour un peuple replié sur lui-même et pour des cerveaux obscurs », a-t-il dit. La Gauche démocratique a cependant tenu à ajouter une précision : « Nous sommes heureux d’avoir contribué, selon nos possibilités, à rendre la liberté à Samir Geagea et à mettre un terme à l’injustice dont il était victime. Il en est de même en ce qui concerne le retour du général Aoun. » « Nous faisons ces remarques parce que nous nous préoccupons de la réussite du parcours démocratique au Liban, notamment en cette période où l’on relève un certain laxisme dans la lutte contre les restes du régime sécuritaire », a ajouté le communiqué avant de conclure : « Nous soulignons la nécessité de former un front politique qui protège le rôle du gouvernement, de façon à ce qu’il devienne l’unique institution constitutionnelle qui contrôle les services sécuritaires et protège l’entente nationale. »