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Actualités - CHRONOLOGIE

Zalka, 22h35 : une douzaine de blessés et des dégâts énormes après l’explosion d’une charge de 30 kg Les poseurs de bombes s’engouffrent dans le vide des nominations sécuritaires (Photo)

Trop, c’est trop. Les Libanais l’attendaient, la peur au ventre, avec toujours le rachitique espoir d’avoir tort. Un mois jour pour jour après celui de la rue Monnot, le « prochain » attentat – le dixième après le séisme du 14 février – a eu lieu hier, dans une impasse de la rue marchande et touristique de Zalka, à l’entrée de l’hôtel Promenade, non loin du centre Moussa. Bilan de l’explosion : le colis piégé, estimé pour l’instant entre 20 et 30 kilogrammes, a légèrement blessé une douzaine de personnes et causé des dégâts matériels énormes (notre photo). Quatre suspects ont été arrêtés sur la foi de témoins oculaires. Mais il y a pire. Outre celui de vivre en sécurité, les Libanais restent toujours privés du plus élémentaire de leurs droits : demander des comptes, cela plus d’un mois après l’entrée en fonctions du gouvernement Siniora. Et pour cause : à qui demander des comptes, qui sanctionner, lorsque cet appareil sécuritaire en question est pratiquement toujours le même et qu’aucune nomination n’est possible ? Hier, Émile Lahoud a refusé de signer le projet de décret concernant les FSI, et Fouad Siniora a multiplié, à l’issue de son entretien à Baabda, d’interminables « inchallah, patientez, tout ira bien si Dieu le veut »… Alors, en attendant une intervention divine, un sursaut de conscience de la part des dirigeants libanais ou un ras-le-bol justifié de la communauté internationale, les poseurs de bombes, les tristement célèbres fantômes s’engouffrent en toute quiétude dans le vide des nominations sécuritaires, propulsant d’un coup de catapulte le pays dans l’âge de pierre. Un comble pour le Liban de l’après-14 mars…
Trop, c’est trop.
Les Libanais l’attendaient, la peur au ventre, avec toujours le rachitique espoir d’avoir tort. Un mois jour pour jour après celui de la rue Monnot, le « prochain » attentat – le dixième après le séisme du 14 février – a eu lieu hier, dans une impasse de la rue marchande et touristique de Zalka, à l’entrée de l’hôtel Promenade, non loin du centre...