Rechercher
Rechercher

Actualités

Santé Publique - Prolifération d’articles décrivant le secteur comme étant « corrompu et pourri » Les importateurs de médicaments déterminés à poursuivre les réformes nécessaires

Le syndicat des importateurs de médicaments et des droguistes au Liban a tenu à souligner que « l’importateur de médicaments n’est pas un agent de commerce », en ce sens que « le médicament n’est pas un produit de consommation soumis à l’offre et à la demande ». Le syndicat a publié un communiqué évoquant les brèches constatées dans le secteur du médicament et appelant le ministre à poursuivre ses « décisions courageuses » prises dans ce domaine. Et cela, « suite à la prolifération, ces derniers jours, d’articles de presse sur le secteur du médicament décrivant la situation du secteur comme corrompue et pourrie, et jetant directement ou indirectement le discrédit sur les tentatives de réforme réelle et progressive du secteur, en cours depuis plusieurs années ». Soulignant que « l’importation et la distribution des médicaments sont soumises à des lois et des réglementations précises et complexes », le communiqué note que « laisser entendre que le secteur du médicament est ouvert à tous les vents et qu’il n’est soumis à aucun contrôle est une affirmation contraire à la réalité ». Cela ne signifie toutefois pas que le secteur ne rencontre pas de problèmes. Le syndicat précise que des brèches existent en fait au niveau du marché et de la structure. « L’apparition cyclique de produits contrefaits ou de produits importés par des réseaux de contrebande doit être éradiquée par un renforcement des contrôles douaniers et de l’inspection pharmaceutique au ministère de la Santé publique », note le communiqué, assurant que « les médicaments de qualité, importés légalement, constituent la quasi-totalité du marché ». « C’est le pharmacien propriétaire de son officine qui est la véritable garantie du citoyen », insiste le communiqué, signalant que le syndicat a, pour sa part, introduit récemment un hologramme portant son label et celui de l’agent importateur. Cet hologramme représente ainsi « un moyen supplémentaire de contrôle ». Enregistrement et tarification Les brèches structurelles, quant à elles, sont constatées au niveau de l’enregistrement et de la tarification des médicaments et sont en rapport avec la nécessité de moderniser les lois et les réglementations qui gèrent la chaîne de distribution de ces produits. En ce qui concerne l’enregistrement, le syndicat rappelle qu’il a été « le premier à ouvrir le chantier des réformes structurelles ». Celui-ci a débouché « sur la publication de la loi 530 du 21 juillet 2003 », qui attend encore d’être suivie des décrets d’application. Le communiqué souligne, par ailleurs, que le syndicat a également entrepris le chantier de la tarification qui comporte deux volets : l’alignement par le bas au niveau des pays voisins et la réforme du système de tarification. Le principe de l’alignement par le bas aux prix d’importation pratiqués dans les pays voisins du Liban est un principe présent depuis 1983, dans le cadre de la décision ministérielle 208/1. Mais, « du fait de la stabilité économique qui prévalait à l’époque », aucune disposition relative à la mise à jour régulière du principe d’alignement n’avait été prévue dans la décision. Toutefois, « les conditions économiques et les systèmes de tarification dans les pays voisins ont évolué, donnant naissance à des différentiels de prix entre un pays et un autre, particulièrement à partir de l’année 2003 », constate le communiqué. « Il est erroné – comme prennent plaisir certaines parties à le faire – de décrire les différentiels de prix en défaveur du Liban, comme un complot délibéré des laboratoires pharmaceutiques contre notre pays, déplore le communiqué. Ces différentiels de prix sont, en fait, inhérents aux différentiels naturels entre les pays, du fait de la diversité de leurs politiques et conditions économiques et sociales. Il suffit, pour s’en convaincre, de constater les différentiels de prix existants encore aujourd’hui, entre les différents pays constituant l’Union européenne, particulièrement dans le domaine des médicaments, malgré plus de cinquante années d’ouverture, de rapprochements et de libéralisation des échanges. » « C’est dans le cadre de l’alignement que nous venons de décrire que se situe la décision ministérielle 301/1 du 2 juin 2005, poursuit le communiqué. Sa mise en application est en cours. (…). Un résultat préliminaire à l’étude comparative indique que, sur les 3 500 médicaments en circulation au Liban, 2 500 ont des prix d’importation inférieurs à ceux pratiqués en Arabie saoudite et en Jordanie, et le millier restant auront leurs prix révisés à la baisse, variant pour la grande majorité d’entre eux entre 3 % et 30 %, et à plus de 40 % pour une centaine d’entre eux. Le résultat définitif devra prendre en considération le fait que certains prix d’importation fixés par l’Arabie saoudite ou la Jordanie ont été rejetés par les laboratoires et que certains médicaments ont cessé d’être exportés vers ces deux pays. » Couverture sociale En ce qui concerne la tarification, le communiqué note qu’elle était l’objet de la décision ministérielle 306/1, parue au Journal officiel le 9 juin 2005. Il existe toutefois certains points de désaccord qui sont en « négociations » avec le ministre de la Santé. « Cela ne nous empêche pas d’affirmer haut et fort notre objectif premier de réaliser, grâce à la modification des charges et marges de distribution internes au marché libanais, une baisse supplémentaire dans les prix de vente des médicaments au public variant entre 3 % et 15 % », insiste le communiqué. Notant que « quelle que soit la baisse de prix », le montant du traitement « reste prohibitif lorsque la maladie frappe », le syndicat appelle le gouvernement à « pourvoir à un système généralisé et équitable de couverture des dépenses de médicaments ». « Chaque fois que les parties concernées se rapprochent d’un accord en vue de réformes, des parties non déclarées et pour des raisons diverses essaient de faire échouer cet accord et de minimiser la portée des sacrifices consentis, comme si la véritable intention était de mettre en doute la capacité de réaliser ces réformes », déplore le communiqué. Affirmant qu’il est déterminé à poursuivre les réformes nécessaires au secteur des médicaments et qu’il « ne se laissera pas troubler par les campagnes de dénigrement calomnieuses et stériles auxquelles il fait face », le syndicat appelle le ministre de la Santé à persister « dans ses décisions courageuses ». Il l’invite de même à prendre soin « d’arriver à une entente consensuelle entre les (différentes) parties » et à « sauvegarder la capacité des entreprises du secteur à maintenir le haut niveau de services qui leur est demandé, puisque, en fin de compte, l’objectif ultime est la santé du citoyen ».

Le syndicat des importateurs de médicaments et des droguistes au Liban a tenu à souligner que « l’importateur de médicaments n’est pas un agent de commerce », en ce sens que « le médicament n’est pas un produit de consommation soumis à l’offre et à la demande ». Le syndicat a publié un communiqué évoquant les brèches constatées dans le secteur du médicament et appelant...