Hamadé : « N’accordez pas de l’importance aux conflits passagers concernant les nominations »

L’étape de la place des Martyrs revêtait une connotation spéciale dans la journée-marathon d’hier, puisqu’elle se déroulait essentiellement devant la tombe de l’ancien Premier ministre assassiné, Rafic Hariri. Les athlètes FL portant « le flambeau de la liberté » ont ainsi été reçus devant la sépulture par les ministres de la Jeunesse et des Sports, Ahmed Fatfat, des Télécommunications, Marwan Hamadé, et du Tourisme, Joe Sarkis, mais également par les députés de Beyrouth du bloc du Futur. Dès leur arrivée, les coureurs ont remis le flambeau à M. Fatfat, ce qui lui a permis d’allumer une grande chandelle placée à côté du tombeau, avant de prendre la parole pour « remercier ceux qui sont à l’origine de cette initiative qui s’inscrit dans la lignée du 14 mars ». Évoquant les quinze années « difficiles » du Liban, parmi lesquelles figurent les onze années de détention de Samir Geagea, il a souligné la nécessité de l’unité « de toutes les forces qui ont contribué à la lutte pour la souveraineté et la liberté ». De son côté, M. Hamadé s’est arrêté à toutes les étapes sanglantes des trente dernières années, en passant par Kamal Joumblatt, Béchir Gemayel, René Moawad, le mufti Hassan Khaled, avant d’arriver à l’emprisonnement de Samir Geagea et surtout l’exil forcé du général Michel Aoun, malgré « les quelques différends qui nous opposent aujourd’hui ». Il a également souligné l’importance des résultats de l’enquête sur l’assassinat de Hariri, afin d’établir « la vérité concernant les crimes précédents, et pour que le Liban retrouve sa dignité, sa liberté et son indépendance ». S’adressant aux jeunes, il a ensuite déclaré : « N’accordez pas de l’importance à ce que vous entendez à propos de certains conflits passagers concernant la désignation d’un officier ou d’un fonctionnaire. Ce ne sont que des détails. Le Liban continuera grâce à votre force, à tous nos martyrs, à ceux qui ont cru dans le Liban, chacun à sa manière. Ils se sont en fin de compte retrouvés autour de la souveraineté et de l’indépendance du Liban (…). Ce tombeau sera un cimetière pour ceux qui essayeront de détruire le Liban, de le contrôler, de le corrompre ou de modifier son régime démocratique. » Enfin, le ministre Joe Sarkis a estimé que ce marathon constituait un geste de gratitude « envers les années de sacrifice de Samir Geagea », avant de rendre hommage à Rafic Hariri, Bassel Fleyhane, Georges Haoui et Samir Kassir.