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Actualités - CHRONOLOGIE

De Yarzé au Christ-Roi, 11 étapes pour symboliser la fin du cauchemar des FL (photos)

La journée sportive organisée hier par la Fondation libanaise pour le sport, relevant des Forces libanaises, en hommage à Samir Geagea a constitué en fin de compte un véritable événement politique qui a été exploité par les différentes parties ayant participé au 14 mars, à part le courant aouniste et le PNL. Une journée comportant onze étapes représentant les onze années de détention de Geagea et qu’ont traversées un groupe d’athlètes portant « le flambeau de la liberté ». Le marathon a commencé à Loueizé-Jamhour, tout près du ministère de la Défense où Geagea a été incarcéré pendant toutes ces années. Après un mot du député de Aley, Akram Chéhayeb, qui a souligné l’importance du dialogue, de l’ouverture et de l’entente, les coureurs se sont dirigés vers le Chouf, et principalement à Moukhtara, où il se sont recueillis pendant un moment devant le tombeau de Kamal Joumblatt. Ils ont également été reçus par le chef du PSP, Walid Joumblatt, et le député de la région, Georges Adwan. De Moukhtara, le flambeau est passé au croisement de la Galerie Semaan, une étape dédiée à Ramzi Irani, militant FL assassiné en 2002. Son épouse a personnellement participé à la commémoration, aux côtés des députés Edmond Naïm et Antoine Ghanem, et d’un groupe de partisans FL. L’un des moments forts de la journée a sans doute été l’étape du Palais de justice devant lequel, en 2001, les étudiants FL avaient été sauvagement agressés, tout comme leurs camarades aounistes, par les agents du pouvoir. Et c’est justement le chef de la section estudiantine des Forces libanaises, Daniel Spiro, qui était présent, ainsi que les députés Antoine Andraos et Serge Torsarkissian. Le directeur général du ministère de la Justice, le juge Omar Natour, a même pris la parole pour transmettre aux jeunes du 7 août les vœux du ministre de la Justice, Charles Rizk. C’est vers Sanayeh que les sportifs se sont ensuite dirigés, pour se recueillir, là aussi, devant la stèle commémorant l’assassinat, en ce lieu et en 1989, du président René Moawad. Ce qui justifiait la présence des trois députés de Zghorta, Nayla Moawad, Samir Frangié et Jawad Boulos. Puis ce fut l’incontournable place des Martyrs et le tombeau de Rafic Hariri, avant que tout le monde n’aille vers le bastion FL de la capitale, la place Sassine, sous le monument dédié au président assassiné, Béchir Gemayel, et en présence de son fils Nadim, du ministre du Tourisme Joe Sarkis et de Georges Adwan. Ce dernier, qui était partout hier, a souligné la nécessité d’identifier les commanditaires du 7 août, ainsi que les assassins de Ramzi Irani et de Pierre Boulos, avant d’appeler les Forces libanaises à rester sous le préau de la loi et des principes démocratiques. « Le flambeau de la liberté » pouvait-il ne pas passer par la MTV ? C’est effectivement au siège de la chaîne libérée à Naccache qu’était située la huitième station, juste avant celle de Nahr el-Kalb où attendait le ministre Pierre Gemayel. Autre moment fort de la journée, l’étape de Notre-Dame de la Délivrance à Zouk, théâtre en 1994 de l’explosion qui avait servi de prétexte à l’emprisonnement de Samir Geagea. Devant l’église, lieu désormais hautement symbolique pour les FL, le député Boutros Harb a salué la mémoire des martyrs qui y sont tombés. « Nous n’aurons pas de repos avant de savoir qui a fait exploser cette église », a-t-il dit. Enfin, le flambeau a achevé son périple au Christ-Roi, devant la maison de Samir et Sethrida Geagea, où attendait tout le bloc FL. Après un mot du député de Bécharré, Élie Keyrouz, qui a expliqué le sens de chacune des étapes de la journée, ballons, roses, pigeons et feux d’artifice ont symbolisé le retour à la liberté de celui qui a passé, pour des raisons politiques, plus de quatre mille jours dans une prison souterraine de Yarzé.


La journée sportive organisée hier par la Fondation libanaise pour le sport, relevant des Forces libanaises, en hommage à Samir Geagea a constitué en fin de compte un véritable événement politique qui a été exploité par les différentes parties ayant participé au 14 mars, à part le courant aouniste et le PNL. Une journée comportant onze étapes représentant les onze années de...