Réactions en cascade aux propos d’Andraos sur Lahoud(photo)

Prenant la parole devant le Palais de justice, M. Antoine Andraos, député de Aley, a réclamé notamment « la chute du système sécuritaire syrien instauré au Liban, à commencer par la tête de la pyramide que représente le président Émile Lahoud, puis par l’ancien ministre Sleimane Frangié », suscitant des réactions en cascade. Le ministre FL du Tourisme, Joe Sarkis, s’est empressé de souligner que les propos tenus par le parlementaire ne reflètent que son point de vue personnel et non pas celui des Forces libanaises qui organisent le marathon. La présidence de la République et le ministre de la Justice, Charles Rizk, ont réagi violemment au discours du député. « Le député Antoine Andraos a profité d’une cérémonie sportive pour s’en prendre à la présidence de la République, en employant des termes qui ne sont qu’une répétition ennuyeuse de positions qui ne touchent plus personne et notamment les habitants de la montagne qui se souviennent des exploits du député qui avait vidé la Caisse des déplacés lorsqu’il en avait assumé la présidence, servant ses intérêts et ignorant les droits et les besoins des gens », a indiqué Baabda dans un communiqué. « Si le député Andraos considère qu’en se débarrassant du président de la République, il obtiendra ce qu’il souhaite, les Libanais, toutes appartenances confondues, ne seront satisfaits et tranquilles quant à l’avenir de leur pays que lorsque tous ceux qui ont utilisé les deniers publics comme s’il s’agissait de leur propre argent en privant ceux qui en avaient besoin seront sanctionnés. Peut-être que le député Andraos est le mieux placé pour les connaître », poursuit le communiqué de la présidence. Pour sa part, le ministre de la Justice a précisé dans un communiqué qu’« à la suite d’un accord avec les organisateurs de l’événement qui sont nos partenaires au sein du gouvernement », il avait délégué le directeur général de son département, Omar Natour, pour accueillir les manifestants devant le Palais de justice « afin de préserver le caractère sacré de la cause de la liberté pour laquelle le marathon a été organisé ». « Alors que tout se passait normalement comme convenu avec les organisateurs, le député Antoine Andraos a pris la parole pour s’en prendre en des termes regrettables à la présidence de la République », précise le communiqué du ministre, soulignant la nécessité de « suivre en cette période une politique consensuelle et civilisée qui s’élève au-dessus des mesquineries ». Selon le communiqué, le représentant du ministre n’a pas voulu se retirer « pour ne pas permettre à ceux qui se sont infiltrés dans les rangs des manifestants d’atteindre leurs objectifs et d’enregistrer une victoire fictive dénoncée par notre collègue au sein du gouvernement et représentant des FL, le ministre Joe Sarkis».