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Actualités - CHRONOLOGIE

Les politiques pensent toujours que la justice est un outil entre leurs mains, accuse le barreau

Le conseil de l’Ordre des avocats de Beyrouth a accusé hier « le pouvoir politique » de n’avoir pas tenu « ses promesses » faites il y a quelques semaines à propos des nominations judiciaires, et plus spécialement la désignation d’un nouveau président du Conseil supérieur de la magistrature. « Le pouvoir s’est perdu dans des conflits sous-jacents et des tiraillements qui montrent que les différentes parties pensent toujours que la justice restera un outil entre leurs mains », a-t-il déclaré. Le Conseil, qui s’est réuni sous la présidence du bâtonnier Sélim Osta, a poursuivi : « Le pouvoir montre ainsi aux juges (…) que leur promotion ne se fera pas en fonction des critères de compétence, d’honnêteté et de dynamisme, mais dépendra plutôt de leurs relations personnelles avec les centres de pouvoir politique, sécuritaire et communautaire ». « Il est nécessaire de trancher la question des nominations judiciaires le plus vite possible », a-t-il déclaré. Estimant également que la réforme du système judiciaire nécessite « de l’audace et de la sagesse », les avocats ont souligné la nécessité de « libérer le travail de l’Inspection judiciaire de toute contrainte, une condition essentielle pour aboutir à un fonctionnement efficace et correct de l’organisme judiciaire dans son ensemble ». Après avoir rappelé toutes les pratiques qui ont, dans le passé, nuit à la réputation et à l’intégrité du Conseil constitutionnel, le barreau a en outre affirmé que la dernière décision des cinq membres, dont le mandat avait expiré, de ne plus exercer leurs fonctions, constitue « une hérésie ». Il a cependant mis en garde les députés, « dont le mandat de certains fait toujours l’objet d’un recours en invalidation », contre toute volonté de supprimer le Conseil. Saluant l’amendement de l’article 68 de la loi électorale qui a permis la réouverture de la MTV, les avocats ont enfin prôné le lancement d’un chantier législatif, notamment en ce qui concerne la décentralisation, le code de procédure pénale, la loi sur les partis et les associations et la justice militaire, « qui accorde aux tribunaux d’exception des prérogatives inadmissibles dans une société démocratique ».
Le conseil de l’Ordre des avocats de Beyrouth a accusé hier « le pouvoir politique » de n’avoir pas tenu « ses promesses » faites il y a quelques semaines à propos des nominations judiciaires, et plus spécialement la désignation d’un nouveau président du Conseil supérieur de la magistrature. « Le pouvoir s’est perdu dans des conflits sous-jacents et des tiraillements qui...