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Actualités - ANALYSE

Changes et Bourses L’euro recule face au dollar après la publication des prix à la production aux États-Unis

L’euro s’est replié face au dollar hier sur des marchés des changes dominés par les craintes inflationnistes après la publication des prix à la production aux États-Unis, reflétant une surchauffe de l’économie américaine. À cet égard, les opérateurs ont été très sensibilisés par l’annonce du département américain du Travail que les prix à la production ont bondi de 1 % en juillet par rapport à juin au lendemain de la hausse plus forte qu’attendu de 0,5 % des prix à la consommation pendant la même période. Cela d’autant que l’indice de base (hors énergie et alimentation) a augmenté de 0,4 % pour les prix à la production et de 0,1 % pour les prix à la consommation. Ces chiffres, qui semblent confirmer une accélération de l’inflation aux États-Unis, sont venus donc contredire la Fed qui avait estimé lors de son dernier comité de politique monétaire le 2 août que « l’inflation de base est restée relativement basse » ces derniers mois même si « les pressions sur l’inflation demeurent élevées ». Mais ces indicateurs devaient justifier de nouvelles hausses de taux d’intérêt aux États-Unis à plus de 3,5 % actuellement, ce qui est de nature à consolider au mieux le billet vert. Plus tôt dans la matinée, les opérateurs avaient fait état du creusement du déficit du commerce extérieur français à 1,194 milliard d’euros en juin après 1,148 milliard en mai pour se débarrasser de l’euro après qu’ils eurent appris que ce déficit a atteint le niveau record de 11,193 milliards d’euros sur les six premiers mois de l’année 2005. Dans ce contexte, le dollar ne tardait pas à être recherché, abstraction faite du raffermissement du sterling après la publication des minutes de la dernière réunion de politique monétaire d’août de la Banque d’Angleterre. Ce document, qui semble écarter de nouvelles baisses des taux britanniques en 2005, n’a profité que passagèrement au sterling sans pour autant peser sur le dollar face aux autres grandes monnaies. En effet, l’euro devait toucher hier son plus bas niveau depuis le 3 août à 1,2250 $, avant d’achever la journée à New York à 1,2265 $ contre 1,2360 $ la veille, en nouvelle et sensible baisse de 0,77 %. Orientation contrastée des Bourses La Bourse américaine a renoué avec la hausse hier, soutenue par les bons résultats de Hewlett-Packard et Applied Materials qui ont éclipsé les inquiétudes sur l’inflation. De plus, la sensible détente des prix du pétrole malgré la baisse des stocks d’essence aux États-Unis la semaine dernière a également agi à l’actif de Wall Street. L’annonce par UPS de la signature d’un contrat avec Boeing pour une commande de 8 appareils 747-400 a entraîné dans le positif toutes les autres valeurs de ce secteur. Pourtant, les Bourses européennes ont terminé en baisse au terme d’une 5e séance de prises de bénéfices. Les craintes inflationnistes qui planent sur l’économie américaine semblent inquiéter les investisseurs dans la zone euro plus qu’aux États-Unis. Cette tendance baissière de la cote européenne s’explique aussi par le fait que de nombreuses actions sont devenues « ex-dividende », après le paiement de celui-ci. À la Bourse de Beyrouth, les actions A et B de Solidere ont continué de battre en retraite, affectées toujours par des ventes bénéficiaires les ramenant de 12,54 $ à 12,17 $ et de 12,50 $ à 12,09 $ respectivement. Élie KAHWAGI




L’euro s’est replié face au dollar hier sur des marchés des changes dominés par les craintes inflationnistes après la publication des prix à la production aux États-Unis, reflétant une surchauffe de l’économie américaine. À cet égard, les opérateurs ont été très sensibilisés par l’annonce du département américain du Travail que les prix à la production ont bondi...