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Actualités - CHRONOLOGIE

Immobilier - L’économie de troc, une démarche « écologique ». L’échange d’appartements connaît un franc succès en France

Alors que l’hébergement touristique marchand semble en baisse cet été dans l’Hexagone, les services d’échange d’appartements pour les vacances remportent de plus en plus de succès en France grâce au boom d’Internet. On parle peu de ce type d’hébergement très prisé dans les pays anglo-saxons, et pour cause : à la différence des hébergements payants, y compris les séjours chez l’habitant, il procède de l’économie de troc, une démarche « écologique ». Il ne contribue ni aux chiffres d’affaires du secteur, ou si peu, ni aux prélèvements divers des collectivités publiques (TVA, taxes de séjour, etc.). Cependant, de nombreux sites Web proposent un accès à des offres en France et à l’étranger. Les plus connus parmi les sites payants sont intervac.fr, homelink.fr ou encore blue-home.com. Intervac, représenté dans 26 pays, fait état de « milliers d’offres sur plus de cinquante pays, autant d’invitations aux voyages ». Deux catalogues annuels avec photos sont proposés. Le site compte 12 000 inscrits, dont 2 000 en France, et demande une adhésion annuelle de 75 euros pour la France, 100 pour l’international. De son côté, Homelink, créé en 1953, recense 16 000 « échangeurs » passant par son intermédiaire. L’adhésion est de 115 euros pour l’Internet et de 175 euros avec Internet et catalogues. Homelink propose également l’« échange d’hospitalité » : vos correspondants vous invitent chez eux et vous les invitez par la suite. Blue-home.com propose pour sa part, pour une adhésion annuelle de 16 euros, outre des échanges d’appartements et de maisons, des services de gardiennage bénévole (home-sitting), des locations de vacances et des chambres d’hôtes. D’autre sites ont fait leur apparition, comme trocmaison.com (homexchange.com), issu de deux sites anglophones, qui affiche 6 000 membres dans 72 pays pour une adhésion de 50 dollars, ou echangedemaison.com (39 euros /an), fondé par un Canadien et qui recense 1 800 inscrits. Swapeo.com permet un accès gratuit aux annonces de 49 pays, le paiement ne s’effectuant que si l’on trouve maison à son pied (80 euros). Switchome.org est gratuit et fonctionne grâce à des bénévoles. Qui échange ? Selon Intervac, des « ingénieurs, chefs d’entreprise, enseignants, avocats, médecins, journalistes, indépendants, membres de professions libérales, fonctionnaires ou retraités » : plutôt des milieux favorisés, pour qui l’argument économique ne serait donc pas déterminant. Des sites se sont créés aussi pour des catégories spécifiques de public, comme profvac.com, à destination des enseignants (1 000 adhérents), ou Seniorvac.com, qui vise les retraités. L’adhésion est de 60 euros, et le créateur des deux sites, Dimitri Louvencourt, compte s’y retrouver « sur la durée ». Il est « plus facile d’échanger avec des gens qui nous ressemblent », estime-t-il. Mais cela ne marche pas toujours : gayvac.com, qu’il avait également lancé à destination de la communauté homosexuelle, n’a pas fait long feu. Le risque de voir son appartement détérioré ou d’être volé est souvent mis en avant par les réfractaires au concept. « Il n’y a pas plus de risques que lorsque vous invitez des amis chez vous. L’échange de logement étant mutuel et réciproque, chacun s’efforce de prendre soin du logement échangé », affirme-t-on à Intervac.
Alors que l’hébergement touristique marchand semble en baisse cet été dans l’Hexagone, les services d’échange d’appartements pour les vacances remportent de plus en plus de succès en France grâce au boom d’Internet.
On parle peu de ce type d’hébergement très prisé dans les pays anglo-saxons, et pour cause : à la différence des hébergements payants, y compris les séjours...