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Actualités - CHRONOLOGIE

Opposition - Karamé pour la formation d’un front politique Aoun : Des choses graves se passent dans les coulisses et nul ne cherche des solutions

Est-ce le noyau d’un front pour la lutte contre la corruption et pour la dynamisation des institutions ? La visite très remarquée de l’ancien Premier ministre Omar Karamé (accompagné de son fils Fayçal) au général Michel Aoun à Rabieh – qui l’a reçu en présence d’un responsable du CPL, Gebrane Bassil – semble s’inscrire dans ce cadre. Officiellement, il s’agissait pour Omar Karamé de rendre la politesse au général qui s’était rendu chez lui à Tripoli, avant les élections législatives. Mais selon les déclarations des deux hommes, il a surtout été question de la situation actuelle et des moyens de lutter contre l’état d’effritement des institutions et la corruption. Omar Karamé a d’ailleurs déclaré qu’il partage les points de vue du général concernant la nécessité d’une réforme drastique, de l’application des lois et du contrôle des dépenses publiques, passées, présentes et à venir. « Nous sommes aussi d’accord avec le général, a déclaré M. Karamé, sur l’indépendance et la souveraineté du Liban, tout comme nous pensons comme lui que le Liban ne peut être une terre d’extrémisme et ne peut fonctionner sur la base de défis et de réactions. Nous avons étudié avec le général la possibilité de créer un front politique d’opposition. » En réponse à une question, il a précisé que l’entretien a surtout porté sur les principes, sans entrer dans les détails des personnes. De son côté, Michel Aoun a déclaré avoir le sentiment « que quelque chose d’anormal et de très dangereux se passe dans le pays. C’est comme si quelque chose de très grave se déroule dans les coulisses, sans que nul ne songe à trouver les moyens de le neutraliser ou de trouver des solutions ». Le général a expliqué sa pensée en évoquant ce qui se passe à la frontière libano-syrienne, ainsi que la résolution 1559, estimant que la position du gouvernement n’est pas claire et qu’on ignore comment il compte traiter ces dossiers. « Pourtant, la presse nous abreuve de commentaires qui ressemblent à un monologue, tant ils se ressemblent et expriment un seul point de vue. » Selon le général Aoun, les citoyens n’ont pas compris pourquoi les frontières ont fermé puis ont été rouvertes et de nouveau fermées puis ouvertes. « En tant que membres du Parlement, où nous constituons d’ailleurs l’opposition, nous avons aussi le droit de savoir. Ce n’est quand même pas une petite chose, et encore moins une plaisanterie, la fermeture des frontières entre deux pays. » Michel Aoun a souligné le fait qu’il a posé la question au président du Conseil, mais qu’il n’a jamais reçu de réponse. En réponse à une question sur un lien éventuel entre le rapport Mehlis et la fermeture des frontières, le général a affirmé que si une partie des relations entre le Liban et la Syrie dépend du rapport Mehlis, celui-ci ne devra pas résumer ces mêmes relations. « Que se passera-t-il si demain ce rapport condamne la Syrie ? La guerre éclatera-t-elle ? Et si au contraire, la Syrie n’est pas condamnée dans ce rapport, réclamera-t-elle le retour de ses troupes au Liban ? » s’est demandé le général avec bon sens. Aoun a aussi reçu le ministre qatari de l’Industrie et du Pétrole, Abdallah ben Hamad al-Attiya, ainsi que d’autres personnalités libanaises.
Est-ce le noyau d’un front pour la lutte contre la corruption et pour la dynamisation des institutions ? La visite très remarquée de l’ancien Premier ministre Omar Karamé (accompagné de son fils Fayçal) au général Michel Aoun à Rabieh – qui l’a reçu en présence d’un responsable du CPL, Gebrane Bassil – semble s’inscrire dans ce cadre.
Officiellement, il s’agissait pour...